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Au nom du frère
D’abord une main posée autour de la croix qui entoure son cou puis le point martelé contre son casque, comme pour matérialiser une promesse tenue. Et enfin, le doigt pointé vers le ciel. Le Canadien Hugo Houle remportait une étape sur la plus grande course cycliste du monde en ce 19 juillet.
Ce succès, le coureur est allé le chercher au nom de son frère, décédé quelques années plus tôt. Cette image du Tour de France m’a fait immédiatement penser à deux événements vallonniers récents. La mort de deux jeunes dans un accident de voiture et la disparition de deux enfants dans le néant du Creux du Van. Reste cette question que leurs familles se sont assurément posée : comment continuer à vivre ? La question vaut pour toute personne pour qui on aurait été prêt à laisser sa vie, un frère d’armes par exemple.
La réponse se trouve dans les gestes du cycliste. Au lieu de se laisser aller à la « réaction-réflexe » de mourir aussi avec le disparu, il est possible de vivre pour lui, en sa mémoire. Grâce à cette force supplémentaire que les autres n’ont pas. Au nom d’un frère, d’un fils et d’un esprit sain !
Le Lynx