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Votre compliment, énergisant ou anesthésiant ?
Que ce soit par la pandémie, par la disparition de Gaston Pelletier ou par la réfection des locaux des pompes funèbres du Vallon, la mort a été très présente dans l’actualité récente. De là, notre rapport à la mort a été mis en lumière de façon tout à fait magistrale.
Vous êtes-vous déjà rendu compte qu’un mort obtient instantanément le statut « d’intouchable » (l’adjectif, pas le film hein). Par ce mécanisme, une personnalité ayant réalisé de grandes choses dans sa vie doit souvent attendre de passer l’arme à gauche pour mériter le qualificatif de légende.
Dans un autre style, les gens décédés d’accidents, de virus ou d’autres catastrophes sont tous regroupés sous la dénomination de « pauvres victimes ». Peu importe que cette pauvre victime soit un Gandhi ou la pire ordure sur terre. De même qu’il est plutôt rare qu’un rappel de vie ne fasse mention d’un quelconque défaut du défunt lors d’une cérémonie funéraire.
Au contraire, chaque mort était le plus merveilleux du monde. Bref, à l’image d’un médicament, un compliment peut être un énergisant ou un fantastique anesthésiant. Une façon d’endormir autrui pour jouer avec la vérité et l’histoire. Non, ne dites rien, cette chronique n’est pas excellente !
Le Lynx