Magnifique Vouivre
J’ai eu, comme beaucoup d’entre vous, le privilège de partir à la rencontre de la Vouivre, au travers du magnifique spectacle concocté par Steve Muriset et magistralement interprété par une foule de gens talentueux : une totale réussite ! Bravo et grand merci, j’ai retrouvé mon âme d’enfant !
J’ose espérer que l’on pourra rapidement se procurer l’enregistrement de cette œuvre : un CD existe-t-il déjà ? Et une version papier, dotée de belles illustrations, est-elle en préparation ? À glisser sous le sapin en lieu et place du dernier machin technologique qui coûte un bras et plonge l’utilisateur dans un univers qui n’a plus grand-chose de naturel ni de sain…
Peut-être allez-vous me taxer de doux rêveur, mais je pense que cette histoire a encore de très beaux jours devant elle… grâce à l’absinthe…
Imaginez qu’une personne de langue étrangère entre dans un de nos troquets et y découvre quelqu’un cramponné plus ou moins solidement au bar devant un verre vide, au milieu de forts effluves d’anis… la question indiscrète fuse :
- Vous ivre ?
Et l’autre, le geste vague et la voix pâteuse, de désigner vaguement la direction de la France en ânonnant :
- Saint-Sulpice… par là-bas…
Et, à supposer qu’il ait l’alcool triste et larmoyant, au fond de son oeil, ne risquerait-on pas alors de confondre sa pupille avec autre chose ? Quelque chose de tout aussi rond et de tout aussi rouge…
… une escarboucle, peut-être ?
Sylvain Moser, Les Verrières