Flore Espina
Mai – juillet 2022 : déjà un record !
Destination 2024 ! Flore Espina est une cavalière vallonnière expatriée en Espagne. Elle vise une participation aux Jeux paralympiques de Paris en 2024. En janvier 2022, nous vous avons dressé son portrait en revenant notamment sur l’accident qui lui a coûté sa jambe gauche à l’âge de 21 ans. Son rêve olympique, elle l’a gardé intact ! Soutenue par les Garages Hotz SA et suivie par le Courrier, la jeune femme (36 ans) vous livrera régulièrement de ses nouvelles vers l’accomplissement de son but qu’elle cherche à atteindre au côté de sa monture Dartañan de Fangar. Alors, une Vallonnière au JO de Paris, vous y croyez ? Nous on y croit !
Les choses sérieuses ont commencé avec mon cheval Dartañan. Nous avons participé à nos premiers concours ensemble. Lors du dernier week-end de mai, nous avons atteint la note de 68% sur une compétition régionale. C’était bon pour la confiance car la Fédération suisse demande à chaque cavalier helvétique de valider une note d’au moins 68% pour représenter le pays sur la scène internationale. Le fait d’arriver à dépasser cette marque dès notre premier concours était donc une excellente nouvelle. Après ce bon galop d’essai, j’ai pu partir en Suisse l’esprit léger. Les 5 et 6 juin dernier, j’étais invitée par la Suva pour présenter la discipline para-équestre au CSIO de Saint-Gall. C’était trois jours intenses.
Meilleure performance en quatre ans
J’ai parlé de ma carrière, j’ai fait des démonstrations et un film sur ma pratique sportive, en tant que handicapée, a aussi été projeté. C’était parfait, même si je n’ai pas pu prendre Dartañan avec moi. Je ne voulais pas lui infliger le stress de ce voyage pour une exhibition. Du coup, il était en super forme pour participer à un nouveau concours en Espagne. Cette fois, c’était sur une compétition nationale 3 étoiles (le plus haut niveau ibérique) que nous étions alignés fin juin. J’étais la seule dans ma catégorie mais c’est essentiellement pour les notes qu’on y a participé. Le premier jour s’est soldé sur un total de 68.178%. C’était pas mal et dans la continuité de ce que nous avions réalisé un mois plus tôt. Le deuxième jour a été encore plus réussi avec un bon 70.159%. Ce qui constitue carrément un record personnel, depuis que j’ai commencé ma carrière, il y a quatre ans. Quand je vois ce que nous réalisons avec mon cheval, que je ne connais que depuis quelques mois, je me dis que le futur peut être intéressant. Je remercie encore une fois les Garages Hotz de me permettre de monter un cheval aussi incroyable que Dartañan ! Pour résumer ces dernières semaines, on peut dire que l’évolution est idéale et qu’on avance dans la bonne direction en vue des JO 2024 à Paris.
Entre l’épée du frère de Zorro et celle de Dartañan
D’ailleurs, tout va très vite s’accélérer maintenant. Jusqu’à la fin de l’année, on participera à un concours de niveau 3 étoiles par mois afin de valider nos progrès. Ça nous permettra de nous améliorer, de mieux gérer le stress et de mieux appréhender les transports. C’est capital car l’année 2023 va beaucoup se jouer sur la route. Ce sera une année décisive avec le début des qualifications officielles pour Paris dès le mois de janvier. Nous aurons un peu plus d’un an pour amasser suffisamment de points pour être dans l’équipe de Suisse de paradressage aux JO. Nous serons en place dans de nombreuses compétitions internationales. Ça va être un vrai marathon. Heureusement, dans ma vie de cavalière, j’ai parfois quelques bulles d’air pour des événements extra-sportifs.
En tant qu’ambassadrice de la société UNYQ, qui fabrique des carcasses de prothèses, j’ai participé à une remise de prix lors d’une soirée où il y avait notamment le frère d’Antonio Banderas. C’est la Fondation ONCE, qui s’occupe des personnes handicapées en Espagne, qui récompensait différentes entreprises pour leur engagement. C’était sympa de prendre un peu de bon temps, sans être notée à la fin de ma prestation… Je rigole mais je dois déjà vous laisser pour repartir à l’entraînement. La route vers Paris est encore longue alors restons sur le bon chemin. À bientôt les Vallonniers !