Mais, mais, mais… !
Après une défaite 0-3, on ne peut pas dire que le VBC Val-de-Travers monte en puissance. Mais, on peut affirmer sans peine qu’il est en train de sérieusement faire chauffer le moteur en vue des play-out. Samedi passé, Valtra s’est incliné contre Glaronia mais on n’a pas senti une très grosse différence dans le jeu. Les Vallonnières ont encore deux matches pour ajuster les derniers réglages et arriver fin prêtes pour l’opération maintien. Mais le seront-elles ?
Les étoiles du Courrier : *Hadjicharalambous **Fretzios ***Masoura
Vous allez me dire que ça fait beaucoup de « mais » dans le chapeau. C’est bien le problème que doit réussir à résoudre les joueuses de Plinio Sacchetti. C’est-à-dire terminer une rencontre sans qu’on ne puisse objecter de « …mais elles ont perdu » en conclusion. Pour donner le bon exemple, je vais donc faire un article sans utiliser le terme « mais » cette fois-ci, en espérant que je n’aie plus à l’utiliser dans mes prochains comptes-rendus de matches.
Des défaites qui ne se valent pas
Ceci étant posé, il faut commencer par dire que toutes les défaites ne se valent pas. Certes, Valtra a perdu vingt fois cette saison. Toutefois, le revers concédé contre Glaronia est à mille lieues de celui accusé en ouverture de saison contre Kanti Baden. C’était le 25 septembre 2022. En cinq mois, l’équipe s’est énormément développée. Les progrès ont été collectifs (tactique, positionnement,…) et personnels. Il y a aussi eu l’apport d’un troisième renfort étranger.
Renfort à 95% dans le juste
Arrivée en début d’année, la Chypriote Georgia Hadjicharalambous commence à apporter une grosse plus-value sur le terrain. Après des débuts hésitants, elle a pleinement trouvé sa place et elle remplit vraiment son rôle de moteur de l’équipe. Contre Glaronia, elle était dans le juste dans 95% de ses actions. Si les deux autres mercenaires (Eva Masoura et Gaby Fernandes) jouent à leur top niveau en même temps, c’est déjà une belle base sur laquelle s’appuyer.
Les progrès des Suissesses
C’est aussi au niveau des jeunes Suissesses que les efforts portent leurs fruits. Elodie Mehmetaj a été plusieurs fois la meilleure joueuse de son équipe sur le terrain. La jeune libéro Trixie Cuche a régulièrement montré qu’on pouvait compter sur elle quand elle était alignée. Tout comme Charlotte Cosandier et d’autres jeunes éléments. Le prochain niveau sera de gagner en régularité de performance. Cette régularité, on aurait apprécié l’avoir avec Anastasia Fretzios. Malheureusement, l’ancienne patineuse a été rattrapée par quelques soucis de blessures.
Retour d’Anastasia Fretzios
Dimanche, elle est enfin revenue au jeu et elle a fait preuve d’une très belle jouerie. Surtout, on a senti qu’elle avait « faim de terrain » et c’est la plus belle réponse qu’elle pouvait apporter à son corps, qui lui joue parfois de mauvais tours. Tout ceci accumulé fait que Valtra a presque fait jeu égal contre le leader incontesté de la saison. Glaronia, qui prétend à la promotion dans l’élite du volley suisse, et Valtra, qui se sait condamné aux play-out, ont presque joué la même partition sur ce match.
La loi des séries
La différence s’est faite dans l’enchaînement des points gagnés. Une équipe comme Glaronia est capable d’empocher quatre, cinq voire six points de suite pour faire la différence ou se sortir d’une situation compromise. Valtra n’arrive malheureusement pas encore à le faire et c’est ce qui explique pourquoi il a tant de mal à remporter les sets et les matches (5 sets gagnés depuis le début de la saison, contre 59 pour Glaronia). Mets, mets, mets-en un petit peu plus encore et le vent va finir par tourner, pourrait-on dire à Valtra.
Kevin Vaucher