Une épaisse fumée qui se dégage dʼun toit, une odeur de brûlé dans lʼair et des gens qui se massent autour du numéro 3 de la rue du Pont. Voilà le décor de lʼincendie qui sʼest déclaré ce mardi à Fleurier. Les pompiers du SDIS Valtra sont arrivés sur place en quelques minutes. Ils ont rapidement pu gicler depuis le bas du bâtiment pour refroidir le foyer et tenter de protéger les autres appartements (le feu sʼest déclaré dans celui situé du côté de la face droite de lʼimmeuble). Heureusement, le deuxième étage est le dernier habité et seuls les combles se trouvent au-dessus du lieu du sinistre. Quelques secondes plus tard, un camion-échelle a pu élever un pompier à hauteur du toit dʼoù de grandes flammes avaient commencé à sʼéchapper. Il a donc pu attaquer le feu de front.

Bâtiments voisins menacés mais épargnés

Séparée de quelques mètres du numéro 3, la maison numéro 5 de la rue du Pont a pu être préservée des flammes. Malgré les efforts des pompiers pour contenir le foyer, il se propageait petit à petit sur la gauche. Et après 45 minutes, il menaçait de sʼétendre au bâtiment numéro 1. Il avait le désavantage dʼêtre mitoyen, ce qui lʼa rendu vulnérable. Lʼarrivée dʼun second camion-échelle, apporté par les pompiers professionnels de Neuchâtel, a permis de protéger le toit depuis le côté gauche également. Ce qui a participé au sauvetage du numéro 1, finalement épargné. Pendant ce temps, la police avait évacué une quinzaine de personnes des trois bâtiments touchés ou menacés par le feu. Aucun blessé nʼest à déplorer. Seules deux personnes ont subi un contrôle médical après avoir été en contact avec des fumées. Un chat nʼa cependant pas trouvé le bon moyen dʼéchapper aux flammes et a péri dans lʼincendie.

Tuiles qui volent et hébergement dʼurgence

Précédemment, le périmètre avait évidemment été bouclé. Fort heureusement dʼailleurs car des tuiles volaient régulièrement du toit jusquʼen contrebas sous la pression de lʼeau projetée par les lances. Le tonne-pompe (camion de pompiers) nʼa pas été épargné par ces débris. Le bruit de ces tuiles, couplé à celui de lʼeau, du feu qui crépite, de la cohue et des radios utilisées par les secours donnaient une vision un tant soit peu apocalyptique pour les personnes non habituées à ce type dʼévénements. Plusieurs badauds avaient bien du mal à croire ce quʼils étaient en train de voir. Outre les dégâts causés par le feu, des dégâts dʼeau sont aussi à déplorer. Le magasin Dosenbach, situé à lʼarrière de la rue du Pont, est dʼailleurs resté portes closes depuis mardi. Plusieurs personnes devront être relogées et des hébergements dʼurgence ont été ouverts à espaceVal.