Mauvais budget et coupes linéaires peu judicieuses
Lors de sa dernière séance de l’année, le Conseil général a longuement débattu du budget 2023 de la commune. Pour l’UDC, le budget en l’état n’était tout simplement pas acceptable.
Depuis longtemps, l’UDC pointe du doigt les dépenses trop élevées et le fonctionnement trop lourd de l’administration.
Face à ce constat, il était clair qu’une série de coupes définies devaient être opérées. Notre groupe a donc déposé une série d’amendements au budget afin de réaliser ces coupes. Si plusieurs amendements concernaient des « petits » montants (de l’ordre de quelques dizaines de milliers de francs) dans des postes bien spécifiques comme la réduction du nombre de massifs floraux, de l’entretien des parcs publics, de la subvention Latitude21 (qui octroie annuellement 22’000 francs à l’étranger), l’UDC a aussi demandé une réduction des allocations familiales complémentaires du personnel communal (ce personnel touche des allocations complémentaires en plus des allocations ordinaires) et a soutenu l’amendement qu’elle avait initié au sein de la commission des finances (CGF), qui demandait à renoncer à l’indexation de 1.8% des salaires du personnel communal sur l’IPC.
En effet, cette indexation coûtera plusieurs centaines de milliers de francs à la collectivité, alors que le personnel communal dispose d’ores et déjà de conditions salariales étendues bien plus généreuses que dans le secteur privé. En outre, il jouit d’ores et déjà d’une progression salariale automatique (appelée « échelon automatique »). Qui, dans le secteur privé, peut prétendre jouir de tels privilèges ? à l’heure où la crise économique frappe de plein fouet, où les ménages s’appauvrissent en raison de l’inflation, du renchérissement des prix de l’énergie, de l’alimentation, des assurances et de la mobilité, où toute la population – classe moyenne en tête – est amenée à se serrer la ceinture, comment justifier le traitement de faveur accordé à l’administration avec les deniers publics ?
Les amendements de l’UDC et de la CGF combinés devaient aboutir vers une coupe ciblée de plus d’un demi-million de francs dans les dépenses. Toutefois, ces mesures n’ont hélas pas été retenues. Le Conseil général a en effet privilégié un paquet de deux amendements consistant globalement en une « coupe linéaire » d’un peu plus d’un demi-million de francs. L’UDC regrette ce choix, puisque le législatif ne fait que renvoyer la patate chaude au Conseil communal sans proposer de mesures d’économies de manière franche et directe ; en outre, cette coupe linéaire ne garantit pas que seules des réductions de dépenses seront opérées ; on peut aussi imaginer des hausses des recettes (donc des hausses d’émoluments, de prix, voire de taxes), ce qui, pour l’UDC, est tout bonnement inacceptable car elle s’est toujours très clairement opposée à toute augmentation des taxes, émoluments et impôts dans la commune et continuera de s’y opposer systématiquement.
Pour l’UDC, le constat est le suivant : le Conseil communal ne fait pas assez d’efforts et le Conseil général ne donne pas de signaux assez clairs. Nous regrettons que de meilleurs consensus n’aient pu aboutir sur ce budget 2023, qui reste mauvais. Sans mesures d’économies franches, notre commune va vers une cure d’austérité dont personne ne veut. Il est urgent d’opérer des coupes budgétaires sectorielles franches afin d’éviter de pénaliser toute la population.
L’UDC poursuit son engagement pour des finances équilibrées, pour une fiscalité supportable pour tous et s’oppose résolument à toute augmentation des taxes, impôts et redevances.
UDC Val-de-Travers