Mosaïque de l’identité
Je suis Suisse et Neuchâtelois, et ce depuis plusieurs générations. Ma voiture est italienne, comme l’est la cuisine que j’affectionne. Mes dernières vacances balnéaires sont françaises, comme l’infirmière de mon hôpital ou un lointain aïeul naturalisé à Travers. Un cousin est allemand, mais aussi suisse et italien.
Mon sauna est finlandais, mon knäckbrot est suédois et mon groupe de musique préféré reste britannique, tout comme mon humour à ce que l’on dit…
Ma fondue, citée dans l’Iliade par Homère, serait grecque. La sachertorte, pâtisserie pour laquelle je cède, est autrichienne. Le paprika par lequel je jure est hongrois, mais mon plombier n’est pas Polonais, même si j’aime bien son alcool de grain. La série qui m’a marqué est danoise et un de mes films favoris est français et parle d’une « Auberge espagnole », tout comme les origines d’une amie ayant aussi des racines au Vallon. Celles des autres amis varient : italiennes, portugaises, françaises, néerlandaises… Et même les émois de mon cœur pourraient être belges.
Enfin, mon passeport est suisse, émis par un état souverain qui n’a nul besoin d’une initiative pour l’être. Je suis Suisse et crois que mon pays sait que l’enfant le plus malheureux et désolé de la cour de récré est celui qui a refusé de jouer avec les autres…
Rabov