Môtiers se déshabille
Après trois mois intenses dʼexposition, des milliers de visiteurs, un temps pas toujours favorable, une dernière semaine de folie artistique et quelques imprévus, Art en plein air a pris fin lundi. Môtiers se déshabille peu à peu de ses œuvres et une dernière mise à nu artistique sʼest déroulée samedi dans la cour du Musée des Mascarons.
Lʼambiance était particulière ce samedi lors de la journée de clôture de Môtiers Art en plein air 2021. Quelle édition, quel plaisir, quelle folie partagée, quelle intensité et quel pied !
En toute Harmonie (de Môtiers évidemment)
Voilà, cʼest un mélange de tout ça à la fois qui régnait dans les rues du village. Les plus émotifs ont laissé filer quelques larmes alors que les autres ont profité une dernière fois de lʼart sous tous ses charmes. Les derniers comptes permettront de situer clairement lʼédition en termes de fréquentation. Le Courrier y reviendra prochainement, le temps nʼétait pas encore à cette tâche le week-end passé. Personne nʼavait vraiment envie de réaliser que cʼétait la fin de cette huitième édition.
Pour accompagner les Vallonniers – et les autres – dans ces moments, lʼAssociation Danse Neuchâtel (ADN) proposait des performances à différents instants de la journée. La musique a également joué son rôle de vecteur dʼémotions grâce à la fanfare lʼHarmonie de Môtiers dʼabord. Plus tard, cʼest sur des notes de jazz du Big Band (des étudiants du Conservatoire) que le nombreux public sʼest décrispé corps et sourires.
Une puissance à part
Artistes, sponsors, soutiens et amis de lʼexposition étaient tous réunis dans cette grande communion. « Une femme qui venait pour la première fois à Môtiers mʼa dit à lʼinstant que lʼatmosphère y était dʼune puissance incroyable. Cʼest fou quʼelle ressente cela instantanément à travers cet événement. Cʼest vrai que ce village dégage quelque chose de vraiment fort et particulier », partageait avec moi lʼincontournable Marie Delachaux.
Ce nʼest assurément pas pour rien que tant dʼartistes, écrivains, poètes, peintres et autres grandes figures se sont laissés envoûter par lʼendroit au fil des siècles. Depuis 1985, cette grande fête de lʼart confirme visuellement et à échéances régulières toute cette magie créatrice qui semble flotter dans lʼair par ici.
Le couple Delachaux sʼen va mais ne disparaît pas !
Impossible de ne pas terminer en tirant un gros coup de chapeau au couple Delachaux. Durant 36 ans, Marie et Pierre-André ont été les principaux artisans de ce succès qui ne semble avoir aucune limite dans son expansion. Aucune limite, comme leur passion quʼils ont si bien su faire partager avec tous les Môtisans et les Vallonniers. Cette édition record – car oui on peut déjà vous dire que tel sera le cas – vient couronner tout leur travail et le temps quʼils ont consacré à cette exposition qui a su devenir bien plus que ça.
Si lʼacclamation « le roi est mort, vive le roi » (et la reine) prendrait sens dans ce cas, nous ne lʼutiliserons pas. En effet, pour le faire il faudrait quʼun nouveau roi ou une nouvelle reine ait été trouvé pour assurer la succession.
Et à ce jour, il nʼen est rien. Une chose est sûre, le couple restera dans les parages pour garantir la continuité et la santé de lʼévénement. Et ça, ça se fête ! Par une édition en 2024 déjà par exemple ?
Kevin Vaucher