Noir, nid d’abeille & Cie
Avec ces frimas hivernaux, un plat riche d’histoire et de tradition s’impose sur les tables des contrées neuchâteloises… Les tripes à la mode du pays précité. Ce mélange des quatre estomacs bovins, mijotés au bouillon et vin blanc, agrémentés de vinaigrette aux herbes et de mayonnaise, maison bien sûr ! Je décèle déjà les grimaces chez certains, car le plat cantonal divise autant que l’ajout de crème dans un papet en pays de Vaud.
Pourtant, il s’inscrit dans la tendance « noose to tail », du museau à la queue, anti-gaspi assuré, et se révèle très digeste : 3 g de lipides pour 100 g de panse. Qui dit mieux ? Seule la mayo vient alourdir la tripaille doucement mijotée. De plus, il y a ce plaisir de ces légumes fondants, gorgés de bouillon goûteux et cette vinaigrette rapicolante ! Cette potée a rythmé les hivers de mon enfance et aujourd’hui, je ne manquerai pour rien un plat de tripes bien de chez nous…
Toujours pas convaincu ? Êtes-vous vraiment Neuchâtelois ? Je ne vous blâme pas, mais tant pis pour vous, je me réserve les restes pour les sauter au cumin, un autre plaisir… et non coupable.
Rabov
