Élection du Conseil communal
On se dirige vers un statu quo : 3 PLR + 2 PS ! Mais…
Certes, le suspense n’est pas aussi intense qu’aux états-Unis, toutefois les spéculations vont bon train. à prendre connaissance des positions des trois « grands » partis, les jeux semblent faits ! Ce sera le statu quo : une figure nouvelle issue des rangs socialistes remplacera Christian Mermet : Eric Sivignon ! à moins que les Verts parviennent à convaincre…
La rédaction a souhaité recueillir les positions des différents groupes qui seront représentés au législatif de la Commune de Val-de-Travers, soit sept formations !
L’avis des trois « grands » partis
Pour le plus grand de ces groupes, le Parti libéral-radical, la posture apportée par Quentin di Meo est claire, même si elle doit être confirmée par l’assemblée générale : « Dès le début de la campagne, le PLR a toujours été très clair sur ses objectifs. Une progression au législatif et, surtout, le maintien de nos trois conseillers communaux à l’exécutif. L’un pouvant aller avec l’autre, notre progression au Conseil général, avec l’obtention de deux sièges supplémentaires, confirme la volonté des électeurs de notre commune (…) Le PLR reste, et de loin, la première force politique de notre commune, devançant de 6 sièges le Parti socialiste, deuxième force représentée à Val-de-Travers. La logique voudrait donc un statu quo au sein du Conseil communal. Au-delà de ça, le PLR a toujours privilégié les compétences et la collégialité des candidats. Deux éléments indiscutables et fondamentaux pour le bon fonctionnement de nos institutions. Depuis sa fusion, Val-de-Travers a toujours su adopter un modèle « qui marche ». Il est donc de la responsabilité des élus de maintenir cet équilibre qui a largement fait ses preuves. » On a appris, de surcroît, que l’unique élu de la liste des Vert’libéraux ne se rangera pas dans les rangs de la droite, Vincent Casaubon désirant faire ses premières expériences politiques tout seul !
Au Parti socialiste – cf. communiqué de presse en page 11 –, malgré la perte de 3 sièges, le maintien de deux représentants au sein de l’exécutif semble aller de soi. Sarah Fuchs Rota l’exprime ainsi : « Le PSVDT relève que l’élection du Conseil général a montré la satisfaction de la population à l’égard du Conseil communal, puisque les membres de l’exécutif sortants ont réalisé les meilleurs résultats de leurs listes respectives. Le PSVDT y voit non seulement une reconnaissance quant au travail effectué, mais aussi une attente de stabilité quant à la composition du Conseil communal, en place depuis la naissance de Val-de-Travers. Deuxième parti de la commune avec 10 sièges au Conseil général, le PSVDT proposera deux candidats pour le Conseil communal, soit Frédéric Mairy, conseiller communal depuis 2013, et Eric Sivignon, désigné par l’assemblée générale tenue le 6 novembre. Il soutiendra par ailleurs les trois conseillers communaux PLR, candidats à leur succession ».
Quant à l’Union démocratique du centre, par le biais de Niels Rosselet-Christ : « L’UDC devrait renoncer à sa prétention au 5e siège, étant donné que les conditions invoquées ces 4 dernières années ne sont à ce jour plus remplies, l’une étant de représenter au moins 20% de l’électorat, l’autre que le candidat compte parmi les élus du Conseil général. Notre parti a émis des revendications légitimes mais non entendues lors de la dernière législature. Notre but était de confirmer, voire renforcer notre position pour la 4e législature. Or, le souverain en a décidé autrement et notre parti a perdu les sièges gagnés il y a 4 ans, passant de 21 à 14.5% de part de l’électorat. Nos prétentions reposant sur des critères qui ne sont plus réunis, l’UDC se ralliera donc à un statut quo, à savoir 3 PLR et 2 PS ! (…) Une rumeur circule quant à une «candidature des petits partis», une candidate représentant à la fois le POP, les Verts, les Vert’libéraux et AGORA. Cette option, là encore, est d’une incohérence totale, puisque les partis mentionnés représentent des forces politiques très différentes et l’on imagine difficilement une candidate qui fédérerait toutes ces formations politiques ! Sur la base de ces réflexions, nous réitérons donc notre volonté de nous rallier au choix le plus cohérent, à savoir le statut quo (3 PLR, 2 PS) ».
Et les autres ?
La rumeur bruissait depuis quelques jours, les Verts pourraient présenter un ou une candidate susceptible de rassembler les « petits partis ». C’est aujourd’hui confirmé – cf. communiqué de presse en page 11 – puisque le nom de Marie-France Vaucher est désormais dévoilé. Le communiqué des Verts commence ainsi : « Portant avec conviction et détermination des valeurs écologiques et sociales, la candidature de Marie-France Vaucher se veut une alternative provenant de “ petites formations ”, telles que Les Verts et AGORA. Elle ambitionne également de permettre une bien meilleure représentativité, en désignant une femme aux compétences largement reconnues parmi les futurs membres de l’exécutif communal (…) ».
Cette communication ne dit rien du POP qui, lui, s’en tient à une position empreinte de prudence et de détermination à la fois puisque Philippe Vaucher s’exprime ainsi : « Nous avons rédigé un questionnaire que nous enverrons très prochainement aux candidats pour décider d’une stratégie et qui nous soutiendrons. Dans tous les cas, nous ne soutenons pas de candidats à l’heure actuelle et attendons les réponses de chacun pour prendre une décision ! ».
Revenons donc à AGORA par le biais de Thierry Ray : « Nous observons qu’environ 37% des sièges du Conseil général sont désormais occupés par des partis ou groupements hors PS et PLR. Compte-tenu de ce qui précède, pour garantir une meilleure représentation de la population, est venu le moment qu’une candidature émerge provenant d’un autre parti que ceux cités ci-dessus. Ces derniers étant d’ailleurs largement représentés depuis 12 ans.
Si nous nous dirigeons vers une situation où les dés sont “ pipés ”, à savoir 3 PLR et 2 PS, il ne faut pas s’étonner que les gens se désintéressent de la chose politique et des élections communales en particulier. Cette année, une fois de plus, nous sommes l’un des plus mauvais élèves du canton en termes de taux de participation avec 30,9%. En résumé, si une candidature solide et fiable venait à émerger d’un plus petit parti réunissant des compétences telles que : leadership, intégrité, esprit d’analyse et capacité de gestion, tout en restant sensible aux valeurs d’Agora comme l’état des finances communales, la protection de la nature et de nos paysages, nous la soutiendrons ! ».
Enfin, pour ce qui concerne les Vert’libéraux, outre la phrase sybilline : « Nous sommes en discussion avec les autres partis ! », rien n’a filtré.
Tout se jouera donc le 27 novembre prochain, si la séance est confirmée et, on l’espère, devant un public non pas en rangs serrés mais qui respecte les consignes sanitaires.