Pas loin de la panne sèche, les « démolisseurs » gagnent de justesse !
Fleurier – Vendlincourt 3-2 (2-0, 1-1, 0-1). Les étoiles du Courrier : à découvrir jeudi, dans le journal
Le CP Fleurier (2e du classement avant la rencontre du soir) recevait, ce vendredi, le HC Vendlincourt pour sa septième partie de la saison dans le championnat de 2e ligue. Jusqu’ici, des défaites fleuves avaient sanctionné successivement Le Locle, Young Sprinters, et Franches-Montagnes lors de leurs venues au Val-de-Travers. Les Jurassiens (7e) semblaient être une nouvelle victime toute désignée avant le combat. Mais il en a rien été du tout ! La faute à une trop grande indiscipline (spécialement dans la période médiane) et à un jeu plus minimaliste qu’à l’accoutumée. En cause aussi, le style agressif sur le puck et rapide de leur adversaire qui a pu compter, en plus, sur un véritable mur dans les buts en la personne de Sven Moritz, un ancien « Fleurisan ».
Vingt… et une premières minutes maitrisées
Dès le départ, on a senti que la soirée n’allait pas ressembler aux précédentes, à domicile. Fleurier a eu du mal à matérialiser ses occasions. Mais les joueurs de Nicolas Motreff ont bien géré les 20 premières minutes, ou plutôt les 21 premières minutes (vous allez comprendre dans la suite du texte). S’ils n’ont pas réussi à creuser l’écart comme ils le font habituellement, c’est avant tout en raison du jeu proposé par les Jurassiens. L’ancien portier fleurisan Sven Moritz, désormais sous le maillot de Vendlincourt, a également retardé la mise en action du mode « démolition » des Chats. La différence s’est finalement faite en deuxième partie de tiers, en l’espace de 99 secondes. Victor Gudel et Léo Floret (1er but de l’exercice) ont allumé la lampe entre la 14e et la 16e minute. à ce stade du match, cet avantage était logique, comme le prouve les 16 tirs cadrés à 4 en faveurs des locaux.
Enfin un peu de suspense…
Quand les joueurs du duo Motreff/Pellet ont marqué le 3-0, 60 secondes après la première pause, on pensait que le « mode démolition » était enclenché et que les buts allaient s’enchainer, « comme d’habitude » sommes-nous tentés de dire. Eh bien non ! à partir de ce moment, les visiteur ont fait jeu égal avec les Vallonniers. La bonne nouvelle du soir, c’est que les spectateurs du Centre de sports de glace ont enfin eu droit à un peu de suspense cette saison. Du suspense, il y aurait pu en avoir encore davantage si le portier Matteo Deruns n’avait pas sorti de l’épaule un puck qui filait tout droit en lucarne au début du dernier acte. Il y avait alors 3-1 au score. Caramba, le danger n’était pas définitivement écarté pour autant. Les visiteurs ont profité de la suffisance vallonnière pour revenir à une longueur à quinze tours d’horloge de la fin.
La tachycardie guette les 205 spectateurs
Une nouvelle preuve du match compliqué des « démolisseurs » est survenue dans la foulée: les « jaune et noir » sont passés à côté d’une situation de double supériorité numérique de près d’une minute. Au moins, le dernier acte a été haletant et intense car les Jurassiens ont tout fait pour égaliser. De son côté, Sven Moritz s’est mué en maître du suspense en s’interposant devant toutes les tentatives fleurisanes. Après 50 minutes, il avait détourné 34 des 37 tirs qu’il avait eu à maitriser. Kenny Huguenin a eu le but du ko mais Moritz a encore dit non ! Matteo Deruns a aussi sorti quelques réflexes de son « chapeau » pour ne rien arranger à la tachycardie qui guettait les 205 spectateurs, en majorité fleurisans. Le pic du suspense a été atteint à une centaine de secondes de la fin du « supplice » lorsque Vendlincourt a retiré l’indomptable Moritz pour jouer avec un homme de plus sur la glace.
Les Jurassiens ont même bénéficié de 39 secondes à 6 contre 4 mais les Chats ont fait le dos rond pour repartir avec les trois points. Ce fut dur mais c’est passé. Est-ce qu’on préfère pour autant les larges victoires 10-0 ou 13-1 ? Pas forcément car le public aime les émotions et il en a eu ce soir…
Kevin Vaucher