Pourquoi ne participez-vous pas à la Marche du 1er mars ?
Bonne ou mauvaise excuse, notre carnet d’appréciations !
Année après année, on s’intéresse toujours aux mêmes. Toujours à ceux qui participent à la traditionnelle Marche du 1er mars. Et dans l’ombre, on oublie toutes celles et ceux qui n’ont pas pris la peine de participer à cette « descente sur le château » ! Sont-ils pour autant des mauvais citoyens ? Quelles sont leurs excuses et sont-elles toutes recevables sur l’échelle du citoyen neuchâtelois modèle ?
Évidemment, inutile de préciser – mais on le fait quand même pour ceux qui n’auraient pas assez marché et qui seraient un peu tendus –, cet article n’a aucune volonté de jugement. Il se veut simplement être une façon un peu originale d’évoquer cet événement avec celles et ceux qui n’y participent pas.
Parmi cette majorité, on peut regrouper les dissidents dans différentes catégories. Les premiers ont une excellente excuse pour manquer ce grand rendez-vous cantonal : ils travaillent ce jour-là !
Les dissidents travailleurs
Eh oui, on n’y pense pas forcément instinctivement mais les jours fériés ne le sont pas réellement dans un certain nombre de métiers.
On aura toujours besoin d’ambulanciers, de soignants, de vendeurs en station-service, de policiers ou encore de journalistes pendant les jours de repos « bonus », comme le 1er mars. Lors de notre sondage, réalisé sur nos réseaux sociaux, près de 40% des « dissidents » évoquaient cet argument pour plaider leur cause ! Appréciation du Courrier : excuse parfaitement valable !
Les dissidents voyageurs
Une autre grosse partie des « rebelles du 1er mars » mettent en avant l’opportunité des jours fériés pour… partir en vacances ou à l’aventure en famille.
Bien que le 1er mars tombe sur un samedi cette année, et non pas un vendredi comme en 2024, les Neuchâtelois voient volontiers cette échéance comme un point de fuite potentiel.
Pour Rachel, une mère de famille vallonnière et ses enfants, la commémoration de la Révolution neuchâteloise rimera avec une virée à ski par exemple. Même si le temps est régulièrement aux giboulées dans notre région, début mars, il est vrai qu’il semble compliqué de pouvoir profiter de la neige par ici en skiant jusqu’au château. Appréciation du Courrier : excuse compréhensible !
Les dissidents par opportunité
On vous prévient. Nous entrons désormais dans la zone de dissidence aux excuses plus discutables. Il y a tout d’abord ceux qui privilégient des événements personnels plutôt que cette manifestation publique à vocation rassembleuse. Pour certains, c’est l’anniversaire d’un enfant qui empêche la sortie sportive du 1er mars. Pour d’autres, c’est un moment de détente au spa. Si on voulait être tatillon, on dirait que ces rendez-vous les arrangent bien. Comme pour solidifier leurs excuses, certains ajoutent qu’ils « songent toutefois à y participer lors d’une prochaine édition ». Vous y croyez vous ? Mouaiiiiis, nous non plus ! Appréciation du Courrier : excuse douteuse mais acceptée !
Les dissidents « trop trop trop trop et trop » !
Nous voilà maintenant avec les « tropistes ». Pour eux, la Marche du 1er mars est simplement « trop ». Mais trop quoi ? « Trop tôt », pour cette quadragénaire qui ne se sent pas assez motivée pour activer son réveil un jour férié. « Trop longue », pour cette trentenaire qui a pourtant une condition physique plutôt bonne. Et en plus, chacun est libre de parcourir seulement une partie du parcours. « Trop sportif », pour cet homme d’une soixantaine d’années. Tout est question d’état d’esprit. Pourquoi ne pas planifier une période d’entraînement de randonnée de deux mois en janvier et février 2026 par exemple ? « Trop de goudron », nous envoie finalement une jeune adulte qui tient apparemment à préserver ses articulations. Bon là, on avoue qu’on ne sait pas trop quoi lui répondre. Mettre des rollers peut-être ? Cela permettra en plus d’éviter d’avoir des cloques aux pieds, comme certains semblent le craindre. Appréciation du Courrier : excuse en carton, il va falloir trouver mieux !
Pour conclure, mentionnons encore cette réponse un peu lunaire qui a le mérite d’être sympa et de montrer que le Courrier est aussi lu à l’étranger : « Je ne participe pas à la marche du 1er mars parce que j’habite à Toulouse ! » Je crois qu’on peut difficilement faire mieux en termes d’excuse…
Kevin Vaucher