Le feu au lac !
Le faux départ de 2020 (annulation de l’événement pour cause de Covid évidemment) est pleinement oublié ! Cette année, la 1re édition du Cyclocross des Fées a pris l’eau mais d’une autre façon. Les quelques gouttes qui sont tombées samedi à Buttes auraient été un frein pour beaucoup d’autres événements. Pas pour les adeptes de cyclo, habitués à ces conditions. Ils ont été 203 à s’élancer sur le parcours concocté en contrebas des installations de La Robella.
La naissance de cette course, c’est notamment à l’association de développement de La Robella et au vététiste du coin Camille Rossetti qu’on la doit.
L’Omnium romand l’a approché car cela fait quelques années qu’il n’y a plus d’étape dans le canton de Neuchâtel. Et il a eu la bonne idée de proposer de la faire dans le Val-de-Travers,
témoigne avec satisfaction Vincent Bouquet. Le chef d’exploitation du télésiège Buttes-La Robella se réjouit de pouvoir proposer un nouveau rendez-vous au cœur de ses installations.
Comme le cyclocross se pratique en intersaison, à la fin des courses VTT et des courses sur route, c’est une période idéale pour nous.
Le pumptrack intégré au tracé
En effet, novembre correspond au mois le plus calme de l’année pour Vincent Bouquet et ses collaborateurs.
On en profite pour faire les travaux d’entretien avant l’arrivée de la neige et le début de la saison hivernale. Cette nouvelle manifestation permet de faire le lien et de faire vivre le lieu qui s’y prête très bien. Alors oui, ce ne sont plus les conditions estivales mais l’Auberge des Fées permet sans problème de se réchauffer. On a vraiment tout pour coller avec une manche de cyclo.
D’ailleurs, le parcours a été pensé et réalisé en intégrant quelques éléments existants comme le pumptrack (champ de bosses) par exemple.
Avec Pascal Richard et Laurent Dufaux
Au total, 203 participants ont rallié la piste butterane parmi lesquels quelques grands noms comme l’ancien cycliste professionnel Pascal Richard. Le Veveysan de 57 ans s’est classé deuxième chez les Masters 3. Laurent Dufaux a quant à lui préféré regarder son fils Loïs (2e en catégorie Hommes) au milieu des spectateurs. Les petits privilèges d’un sportif à la retraite. C’est vrai que le public est particulièrement gâté en suivant cette discipline.
Cela se passe sur une boucle d’un peu plus de deux kilomètres et les sportifs passent donc de nombreuses fois à chaque passage du parcours. Il n’y a pas un nombre de tours précis à accomplir mais une durée de course à tenir. C’est 50 minutes pour les élites (+ un tour pour pouvoir dresser le classement sur la ligne d’arrivée) et c’est plus court pour les jeunes,
détaille Vincent Bouquet, lui-même cycliste passionné et pratiquant.
La météo, pas un frein !
Autre attraction pour les supporters amassés sur le bord du tracé, les nombreuses glissades et chutes (sans gravité) qui font inévitablement partie du spectacle.
Les coureurs ont l’habitude et ce ne sont pas des douillets. En pratiquant le cyclocross en novembre et décembre, ils savent très bien ce qui les attend.
D’ailleurs, une trentaine d’inscriptions se sont faites le matin de l’épreuve de Buttes (et 170 pré-inscriptions avaient déjà été recensées) donc la pluie et la boue n’ont pas effrayé ces athlètes.
Pour une première, tout s’est bien passé et on est très content de la participation.
Un sans-faute !
Un doublé pour Boveresse
Sur le plan sportif, plusieurs jeunes Vallonniers ont sali leurs bécanes samedi. Chez les « petites cracks » (2014 et plus), Eva Rossetti a pris la 6e place. Dans la même tranche d’âge, Justin Hainard (4e) a manqué le podium pour deux secondes. Diego Decrauzat (11e), Andrea Rossetti (14e), Jovian Hainard (15e) et Noam Grandjean (21e) ont aussi été classés. En catégorie U10-U15, Elias Torney de Couvet et Karyl Bellenot de Saint-Sulpice ont pris les 43e et 44e rangs.
Chez les Dames, Boveresse a fait coup double grâce à Elina Benoit qui a terminé tout devant et à sa dauphine Elodie Python.
Camille Rossetti placé
Les Masters étaient quant à eux répartis en trois groupes en fonction de leur âge. Dans le premier, c’est le cycliste d’Hauterive Nicolas Lüthi qui a été le plus à l’aise sur le parcours butteran. Malgré sa bonne prestation, il s’est montré huit secondes moins rapide que le Vaudois Simon Maillefer qui a remporté le classement scratch. Camille Rossetti s’est accroché à la septième place.
Dans le deuxième et le troisième groupes, aucun Vallonnier n’était engagé mais des participants de toute la Suisse romande avaient fait le déplacement. C’est donc une victoire pour les organisateurs qui reprendront sans doute bien volontiers une nouvelle rincée à l’avenir.
Kevin Vaucher
La Robella a tourné à plein !
Après une saison 2020 forcément un peu compliquée – pas besoin de vous expliquer pourquoi –, les activités des installations de Buttes-La Robella sont reparties de plus belle cette saison.
On va gentiment partir sur l’offre hivernale dès décembre et on espère que ça marchera aussi bien que le reste de l’année 2021. Malgré la météo pas exceptionnelle, ça a été une très belle saison, on peut même dire que la fréquentation a été en hausse par rapport aux standards des années précédentes. Les gens ont envie de sortir,
relate le chef d’exploitation Vincent Bouquet.
Pas que le Creux du Van
Le travail de promotion de la région abattu par Destination Val-de-Travers est aussi à saluer.
Très juste ! On commence à récolter les fruits de cette promotion efficace. Les gens ne viennent plus uniquement au Vallon pour voir le Creux du Van et repartir mais ils y restent plusieurs jours et ils diversifient leurs activités. Ce qui rejaillit forcément sur tous les acteurs du tourisme et c’est super de voir ça.
Randonnées, trottinettes, luges d’été, pumptrack, terrain de jeu multisport et d’autres surprises sont notamment proposés du côté de La Robella.
Une place avec plusieurs grandes balançoires a aussi été construite durant l’été. Ça forme vraiment un ensemble cohérent et complet,
savoure Vincent Bouquet. Un sacré atout pour toute la région, c’est certain !