Dans nos partis politiques
Préservons notre agriculture et notre terroir : refusons l’initiative inutile et dangereuse sur l’élevage !
Le 25 septembre prochain, nous serons appelés à nous prononcer sur l’initiative au titre aussi racoleur que trompeur « contre l’élevage intensif ». Ce texte, initié par des personnalités qui n’ont manifestement jamais mis les pieds dans une ferme, dénonce un faux problème et part en croisade contre les agricultrices et les agriculteurs de notre pays, qui pourtant œuvrent durement 365 jours par an pour nourrir la population tout en respectant scrupuleusement les lois et ordonnances environnementales tout comme celles sur le bien-être animal, les plus strictes du monde !
Si l’initiative est acceptée, les coûts de production dans l’agriculture vont exploser ; l’Osav parle de plus d’un milliard de francs supplémentaires.Cela aura donc un impact sur les prix à la consommation, qui bondiront de 20 à 40% selon les denrées ! Inutile de préciser donc que l’agriculture suisse, déjà essoufflée, ne sera plus du tout concurrentielle. Le choix des consommateurs sera réduit, sur la base de considérations idéologiques et nous ne serons pas sûrs d’avoir encore à manger dans nos assiettes.
La crise que nous vivons depuis plusieurs mois maintenant et l’inflation qui l’accompagne ont d’ores et déjà considérablement renchéri les prix dans les magasins ; nous avons toutes et tous moins d’argent dans le porte-monnaie et toujours plus de personnes se tournent, dans les régions limitrophes comme la nôtre, vers les centres commerciaux de Pontarlier et environs en France, attirés par des prix bien plus bas en rayons et par les prix bien plus attractifs des carburants, que l’état français a contribué à faire baisser à la différence de chez nous. C’est la même chose dans les régions limitrophes de l’Allemagne et de l’Italie.
Les habitudes des consommateurs, surtout pour les nombreuses personnes à bas revenus et dans la classe moyenne « inférieure », sont avant tout guidées par leurs capacités financières, non pas par des idéologies de bureaucrates trop fortunés. Il serait donc naïf de croire que l’initiative fera changer les habitudes de consommation sur place.
L’une des conséquences inéluctables d’une acceptation de l’initiative sera l’affaiblissement de la production indigène et donc, par effet de rebond, de la sécurité de l’approvisionnement alimentaire. Le taux d’auto-approvisionnement est à ce jour de 57% ; concrètement, cela signifie qu’en cas de crise majeure, nous ne pouvons nourrir qu’une personne sur deux dans notre pays.
Si l’initiative est acceptée, ce taux va encore baisser. Nous serons donc encore davantage tributaires des importations de nourriture et cela est problématique sur plusieurs points : outre le fait qu’une hausse des importations rentrerait en contradiction avec l’article constitutionnel sur la sécurité alimentaire adopté par le peuple en 2017, une dépendance des importations ne nous offre aucune garantie sur les prix, les quantités, la qualité ou même la certitude d’être livrés.
En outre, plus nous importons de nourriture, plus nous favorisons l’agriculture productive industrielle à l’étranger (comme les élevages de poulets en batterie en Europe de l’Est), les monocultures dans les pays émergeants et donc les famines et les désastres écologiques dans lesdits pays.
Au regard de la situation géopolitique mondiale et de l’insécurité sur les marchés découlant notamment de la guerre en Ukraine et des problèmes météorologiques, il serait tout bonnement irresponsable pour notre pays d’affaiblir ses capacités de production agricole ; nous avons pu le constater lors de la pandémie de Covid-19 déjà, en cas de crise, chaque pays subvient d’abord à ses propres besoins, ce qui est assez logique, ce qui signifie qu’en cas de manques, les autres pays nourriront en priorité leurs populations. En étant donc trop dépendants des importations, nous ne serons pas sûrs d’avoir encore à manger dans nos assiettes.
L’UDC s’engage résolument pour notre agriculture, pour la sécurité alimentaire et pour le pouvoir d’achat !
Pour toutes ces raisons, l’UDC du Val-de-Travers vous invite toutes et tous à refuser à l’initiative inutile et dangereuse sur l’élevage !
UDC Val-de-Travers