PUBLI-REPORTAGE
Nouveau médecin généraliste au Vallon
Dernièrement, le Val-de-Travers a perdu deux de ses médecins généralistes coup sur coup à la suite des retraits du Dr Jean-Pierre Reinhard (Couvet) et du Dr Jean-Daniel Brügger (Travers). Ceci a constitué le point de départ d’une longue quête menée par Jean-François Liquière. Le responsable de la pharmacie de l’Areuse à Travers a mis deux ans pour trouver un nouveau médecin. Avec succès finalement puisque le Dr Stéphane Dubrulle arrive du canton de Fribourg et s’installera à Travers dès le 14 juin prochain. Il recevra ses patients dans le même cabinet médical que Marie Orbegozo, installée à l’étage inférieur de la pharmacie de l’Areuse.
Huit médecins ETP, trop peu !
Depuis ces départs et vu la faible densité de médecins généralistes au Val-de-Travers, j’ai senti une inquiétude grandissante de la population au niveau de la santé publique,
indique Jean-François Liquière.
Mon épouse, la Dresse Orbegozo a absorbé une partie des patients qui n’avaient plus de médecin de famille, mais il était impossible de continuer plus longtemps avec seulement huit médecins ETP (équivalents temps plein) au Vallon.
Les personnes sans solution se tournaient du côté des urgences et engorgeaient des canaux de soins pas faits pour ça.
C’est donc un soulagement bienvenu d’avoir trouvé un renfort supplémentaire pour répondre à la demande. Mais cette bouffée d’air reste toutefois encore insuffisante puisqu’il faut 93 médecins pour 100’000 habitants selon l’OLAF (Ordonnance sur la limitation de l’admission des fournisseurs de prestations à pratiquer à la charge de l’assurance-maladie obligatoire).
Comme il y a environ 10’500 à 11’000 habitants au Val-de-Travers, il faudrait idéalement dix médecins. Faites le calcul, cela signifie qu’on peut encore en accueillir un autre dans le district du Va-de-Travers.
Pas de panique toutefois, la venue du Dr Dubrulle va déjà permettre de réduire considérablement la pression.
Parti pour rester longtemps
Il est jeune (49 ans), dynamique et sportif, il aime la région donc il est là pour longtemps,
se félicite le pharmacien. Il faut dire qu’il a mis beaucoup de temps et d’énergie pour faire venir le médecin fribourgeois sur nos terres.
Je ne sais pas pourquoi mais c’est si difficile d’attirer ce type de personnel dans notre région. Avant qu’il accepte, je l’ai rencontré plusieurs fois et il est aussi venu travailler quelques jours au cabinet pour voir comment ça se passait. Bref, c’était un combat de longue haleine.
Pour répartir au mieux l’offre médicale sur le territoire, des quotas ont été fixés et il n’est pas possible de dépasser une certaine limite.
Ainsi, un généraliste non FMH ne peut plus venir exercer en ville de Neuchâtel actuellement par exemple car le quota est déjà atteint.
Si Jean-François Liquière s’est mué en « chasseur de tête », c’est grâce à ses contacts dans le domaine médical. C’est aussi pour répondre aux nombreuses remarques qu’il a pu recueillir dans sa pharmacie quant au fait que les Vallonniers ne trouvaient pas de médecin traitant. Bien que la pharmacie et le cabinet se trouvent dans le même immeuble, il s’agit de deux choses bien séparées. Il a donc agi avant tout pour la santé de la communauté.