Quatre jours de grand bazar!
«De tout, pour tout le monde, pour tous les âges et à tous les prix», voilà comment les organisatrices Nadia Martina et Mélanie Racine résument le « P’tit bazar printanier » qu’elles ont mis, pendant 4 jours, à la Pension Beauregard. Une vingtaine d’autres exposants les y accompagnaient. Pourquoi quatre jours au fait ? « Parce que deux c’est pas assez », répondent-elles en même temps et en rigolant. En fin de compte, ce sont plus de trente heures d’ouverture que les commerçants ont assurées ensemble. De quoi presque constituer une expérience sociale à elle seule. Nous y avons pris la température.
Précisons d’emblée que la Traversine Nadia Martina et la Bayardine Mélanie Racine n’ont pas choisi la Pension Beuregard pour anticiper le mauvais temps qui a régné en maître du 30 mars au 2 avril. Ce ne sont pas des médiums. Non, ce sont plutôt deux habituées des marchés qui se sont lancées dans l’organisation de leur propre événement « pour voir ». La Bayardine fait de la poterie alors que la Traversine propose des bijoux magnétiques. Que ce soit pour atténuer des douleurs physiques, pour relaxer le corps, lutter contre les migraines ou favoriser une meilleure récupération, la force des aimants est un atout naturel intéressant. Plusieurs sportifs de la région (notamment d’endurance) utilisent des bracelets magnétiques ou d’autres produits de ce type pour favoriser l’équilibre du corps.
350 à 400 visiteurs
Cet équilibre, on l’a retrouvé dans le « bazar » vallonnier des deux jeunes femmes. Aucun stand ne ressemblait à celui d’à côté. « On a vraiment voulu diversifier les produits proposés car c’est ce qui fait la richesse d’un marché. Et on a trouvé que la Pension Beauregard était un endroit incroyable pour les mettre en valeur. C’est un lieu qui favorise les rencontres et c’est ce qui compte aussi beaucoup dans un marché. » Qu’est-ce qu’un marché finalement, si ce n’est la rencontre avec des gens et des produits ? Et pour une première édition, il y en aura eu du passage. 350 à 400 personnes ont poussé la porte de Beauregard avec un bouche-à-oreille qui a pris de plus en plus d’ampleur au fil des jours.
Emplacement gratuit pour les jeunes
De l’aveu d’une majorité de commerçants, le samedi aura été la meilleure journée sur le plan des affaires et de la fréquentation. Tout le monde y a trouvé son compte. « Même les plus jeunes. On a décidé de faire l’emplacement gratuit pour les étudiants, les jeunes artistes et même des écoliers. Certains ont créé une « mini entreprise » d’herbes séchées dans le cadre scolaire. Et ils ont tenu un stand durant les quatre jours. » D’autres ont exposé des dessins alors que les jeunes visiteurs pouvaient s’essayer au tatouage éphémère notamment. La conteuse Audrey Zorzi est également passée raconter des histoires aux enfants.
Des livres qui parlent
Cette Vallonnière est l’une des lectrices d’« i-lire édition » qui se distingue positivement en proposant d’éditer des auteurs de la région. La jeune Margot Fellmann de Cressier (20 ans) était d’ailleurs présente pour dédicacer son premier roman. La force de cet éditeur est également de proposer des QR code à l’intérieur de ses livres. Ceci, pour que le lecteur qui a les yeux qui fatiguent, puisse continuer l’histoire en audio grâce à son smartphone. Une super idée pour rendre les livres plus attractifs et plus dans l’air du temps. Des bonnes idées comme ça, il y en avait à la chaîne au « P’tit Bazar ». C’était par exemple le cas de Nuances de liège qui propose des produits de maroquinerie en… liège.
De petite folie à grand succès
Le liège est un matériau qui a l’avantage d’être léger, imperméable et aussi parfaitement responsable. On était dans la même tendance naturelle un peu plus loin avec les produits cosmétiques d’Anne-Claude et Clémence Messerli. La mère et la fille fabriquent avec leurs mains, et leurs sens, des recettes bien éloignées de celles des grands industriels. La Covassonne Jo, styliste et couturière, complétait les étals de l’étage, très branché « mode et beauté ». Pour ceux qui restaient sur leur faim, le rez-de-chaussée proposait notamment des fromages et des épices responsables. Celles-ci garantissant aux fournisseurs, notamment africains, des prix justes pour leur travail. Bref, la « petite folie » de Nadia et Mélanie a été partagée tant par les exposants que par les visiteurs. Pour terminer finalement en… grand succès !
Kevin Vaucher