Commune de Val-de-Travers
Quel avenir pour nos domaines agricoles ?
Propriétaire de cinq domaines agricoles hérités des anciennes communes, Val-de-Travers pourrait en vendre deux. C’est en tout cas l’avis du Conseil communal, qui propose au Conseil général de se séparer de ceux des Oeillons et de Longeaigue.
Détenir un domaine agricole répond-il à un intérêt public ? C’est la question que s’est posée le Conseil communal de Val-de-Travers, qui a mené une large réflexion à ce sujet, pour aboutir à une réponse nuancée : oui dans certains cas, non dans d’autres. Des cinq domaines appartenant à Val-de-Travers, tous issus des anciennes communes, l’Exécutif propose ainsi d’en conserver trois et d’en vendre deux.
Les domaines qu’il s’agirait de maintenir au sein du patrimoine communal sont ceux de Riau, à Môtiers, ainsi que de la Petite Robella et de la Prise-Cosandier, à Buttes. Compte tenu de sa situation, le premier joue en effet un rôle essentiel en matière de captage d’eau ; en outre, la rusticité de sa partie bâtie ne représente pas une charge conséquente pour la Commune. Les deux domaines butterans, quant à eux, se trouvent dans le périmètre direct d’exploitation de la station de La Robella ; leur maintien en mains publiques facilite ainsi les bonnes relations avec la coopérative TBRC. Par ailleurs, le Conseil général a validé dernièrement un important crédit de rénovation de l’auberge de La Robella, dont il est bon que les retombées bénéficient aussi à la collectivité.
Situé à l’ouest de Buttes sur la route menant à Ste-Croix, le domaine de Longeaigue ne présente quant à lui pas d’enjeu significatif. Il borde des terres appartenant au fermier actuel, lequel est intéressé à s’en porter acquéreur. Le Conseil communal est d’avis que, sous réserve de légers aménagements fonciers, une vente est opportune. Officiant comme expert, la Chambre neuchâteloise d’agriculture et de viticulture (CNAV) a estimé la valeur du bien à 100’000 francs.
Enfin, le domaine des Oeillons représentait précédemment un atout touristique pour le village de Noiraigue. Celui-ci n’est plus déterminant aujourd’hui, la notoriété des environs, Creux du Van en tête, n’étant plus à démontrer. La vétusté du domaine a en outre nécessité déjà des investissements importants, d’autres restant encore souhaitables à terme. Le Conseil communal privilégie dès lors une vente de ce bien, évalué par la CNAV à quelque 240’000 francs. Le fermier actuel ne pourra pas se prévaloir d’un droit de préemption et, sous réserve de l’accord du Conseil général qui se prononcera le 28 septembre prochain, le domaine sera mis en vente selon une procédure publique.