Rallye humanitaire Bab el Raid
C’est bientôt l’heure de lever le camp!
Le 4 février. C’est à cette date que l’équipage vallonnier du Bab el Raid devra être prêt au départ du côté de La Rochelle. Nous vous en avions déjà parlé en août dernier. Joël Petitpierre et Gaëtan Pétremand participeront à un rallye de 5000 kilomètres à travers la France, l’Espagne et le Maroc. C’est une course mais aussi une mission humanitaire. Les deux hommes emporteront avec eux 90 kilos de dons matériels à distribuer sur place. Nous les avons rencontrés au moment des derniers préparatifs. à quelques jours du grand départ, la température monte sérieusement…
Ce matin de mi-janvier, j’arrive au point de rendez-vous que nous nous sommes fixé. La Peugeot Partner, avec laquelle ils participeront à l’aventure, s’est transformée par rapport à notre précédente rencontre. La voici entièrement « habillée ». Deux roues de secours et des rampes de désensablement ont trouvé place sur le toit. Des feux de longue portée ont été installés et des dizaines d’autocollants recouvrent désormais la carrosserie. « Nous sommes soutenus par une grosse trentaine de sponsors de la région. Et nous avons aussi reçu des dons de la part d’un bon nombre de privés », expliquent Joël Petitpierre et Gaëtan Pétremand.
Une journée à « coller les sponsors »
Les donateurs privés n’ont pas été oubliés par les deux amis qui ont pris soin de noter leurs noms sur les deux côtés avant du véhicule. « On a installé tous les autocollants des sponsors nous-mêmes, à la main. ça nous a pris une journée mais on y est arrivé. » À deux semaines du grand départ, il ne restait plus que les autocollants des organisateurs à placer à différents endroits du Peugeot Partner. « Ils ne devraient pas tarder à arriver. Les infos arrivent au compte-goutte, c’est un peu crispant comme situation. » Pourtant, c’est déjà la septième édition du Bab el Raid et tout devrait être bien huilé. Cette année, 123 équipages, du monde entier, sont attendus.
La boîte à biscuits, matériel obligatoire ?
En jetant un œil à l’intérieur, je vois des pelles, un extincteur et… une boîte à biscuits. « Celle-là, elle n’est pas dans le matériel obligatoire mais c’est un caprice de Joël », s’amuse son compère Gaëtan. Question nourriture, le duo n’emportera pas avec lui beaucoup de stock. « On achètera le plus gros de nos provisions sur place. Nous voulions embarquer un maximum de dons matériels avec nous et la place est restreinte dans le véhicule. » En effet, l’un des buts de ce rallye humanitaire et écoresponsable est que tous les équipages emportent avec eux des dons qui seront récoltés par des associations. En plus, chaque participant devra s’acquitter de l’intégralité de son empreinte carbone, une fois arrivé à Marrakech, le 15 février.
Tout sera en ordre, inch’allah
Le ferblantier (Joël) et le fromager (Gaëtan) ont 90 kilos de dons à embarquer avec eux. Leur programme prévoit un départ du Vallon, le 3 février, afin d’être à La Rochelle, le lendemain, pour le contrôle des véhicules. « Il vaut mieux prévoir quelques heures d’avance étant donné que notre auto a un problème à chaque fois qu’on la touche », rigolent les deux hommes. Sans rire, ça ne vous fait pas peur ? « Bien sûr que si », répondent-ils en cœur. « Il reste une dernière bricole à réparer et tout devrait être en ordre. » Inch’allah ! Ensuite, douze jours d’aventure les attendent sur la route vers le Maroc. Sont-ils courageux ou inconscients ? « Disons surtout qu’on aime l’aventure et qu’on a hâte que ça commence. Et on veut aller au bout pour tous ceux qui nous soutiennent. »
Un budget de 8500 francs
Un soutien qui a permis d’établir un budget de 8500 francs. Ils espéraient en récolter 6000. « On est bien content d’avoir dépassé nos espérances car on aurait été trop court avec 6000 francs. » Parmi les travaux effectués par les deux copains, une plaque de protection sous le véhicule (particulièrement utile en cas d’ensablement dans le désert), le système électrique du tableau de bord et un lit en bois rétractable dans sa longueur. « Et une copine nous a fabriqué une tente imperméable à installer derrière le véhicule pour dormir les pieds au sec et un minimum protégé des différentes bestioles. » S’ils devraient revenir en un seul morceau, qu’en sera-t-il de leur « carrosse » ? Ouvrez l’œil pour avoir des nouvelles, nous vous ferons suivre leur périple sur nos comptes Facebook et Instagram.
Kevin Vaucher