Réouverture du magasin Dosenbach
C’est pas pour tout de suite !
Le 10 mai 2022, un incendie consumait une partie d’un immeuble à Fleurier. En plus des ravages causés par le feu, d’importants dégâts d’eau étaient aussi recensés. Ce fut notamment le cas du magasin Dosenbach, qui s’étend à la base de cet immeuble. Quinze mois plus tard, les portes du magasin sont toujours fermées et la population s’interroge. Que se passe-t-il et pourquoi ça n’avance pas plus vite ? On va vous le dire !
Êtes-vous patient ? Peut-être qu’il serait bon de commencer par poser cette question. Car de la patience, il vous en faudra encore un peu (beaucoup) avant de pouvoir aller acheter votre nouvelle paire de « pompes » au Dosenbach de Fleurier. Dans ce dossier, un agglomérat de facteurs agit négativement sur le sablier et les travaux sont actuellement bloqués. Bref, la question est sensible et nous faisons le choix de garder nos sources anonymes.
Les délais de résiliation de bail sont tombés
Sachez tout d’abord que Dosenbach a toujours un bail auprès de la société propriétaire du bâtiment. D’après nos sources, les deux parties espèrent le poursuivre dans le futur. Contacté, Dosenbach n’a pas encore pris de position officielle à l’heure où nous rédigeons cet article. Nous ne manquerons pas de vous la partager si elle nous parvient ces prochains jours. Bien qu’elle semble solide, cette volonté de poursuite de bail pourrait être mise à mal par la lenteur des travaux. Un point particulier fragilise cette perspective. L’enseigne peut résilier son bail du jour au lendemain si elle le souhaite. Le sinistre du 10 mai 2022 a fait tomber les délais de résiliation, habituellement en place.
Une remise aux normes énergétiques imposée
Ceci étant posé, regardons pourquoi les travaux prennent autant de temps. En réalité, tout reste encore à faire ! Il faut comprendre ici qu’il ne s’agit pas d’une simple réparation. Le bâtiment doit entièrement être remis aux normes énergétiques, comme l’impose la loi lorsqu’un certain pourcentage d’un immeuble est détruit ou endommagé à la suite d’un incendie. Une mise à l’enquête complète de l’isolation et du chauffage doit notamment être effectuée. Celle-ci n’a pas encore été faite et les travaux ne peuvent donc pas commencer. Sans mise à l’enquête, pas de permis de (re)construire délivré !
1.8 million de dégâts : la question de l’indemnisation
L’avancée du dossier est freinée par d’autres interrogations, toutes aussi gourmandes en temps. On parle ici de questions d’amiante et d’indemnisation. Les dégâts de l’incendie ont été évalués à environ 1.8 million de francs. Or, la locataire responsable du départ de feu (via une friteuse en flammes) avait eu la mauvaise idée de résilier son assurance en cours de bail, comme il est légalement possible de le faire. Bref, c’est un vrai sac de nœuds qu’il faut démêler et cela retarde inévitablement l’éventualité d’une réouverture du magasin. Compte tenu de tous ces « nœuds », il est extrêmement difficile de donner un délais précis à cette éventualité. Mais tout le monde s’accorde à dire qu’il faudra, au mieux, douze à dix-huit mois pour qu’une réouverture commence à être envisageable. Conclusion : les différents acteurs de ce dossier sont les victimes collatérales de l’incendie et c’est la population qui ne trouve plus chaussure à son pied.
Kevin Vaucher