Sacrifier notre biodiversité
La biodiversité et les énergies renouvelables (provenant des parcs éoliens et des centres solaires) ne font pas bon ménage. Ces installations dévastent des vastes étendues de notre terroir et neutralisent la biodiversité.
Selon le rapport Planète vivante du WWF, les populations de faune sauvage dans le monde ont diminué de 73 %.
Or, au Parc Chasseral, cette tendance se confirme, selon Anatole Gerber, ornithologue et chargé de mission nature. Et pour cause, le plus grand parc éolien de la Suisse (celui du Mont-Crosin) se trouve juxtaposé au Parc Chasseral.
D’après M. Gerber (je cite) « le grand tétras n’a pas donné signe de vie depuis 15 ans. … Ce grand oiseau, typique de l’Arc jurassien, est très sensible à la présence humaine. » (*). Il est donc logique de supposer que les deux choses sont liées puisque la disparition du grand tétras coïncide avec l’apparition des premières éoliennes (2010) !
La question se pose pour le Val-de-Travers. Si nos voisins du Jura bernois (pour le Parc Chasseral) et Vaudois (pour le Balcon du Jura) décident de sacrifier leur biodiversité en faveur d’une intermittente énergie renouvelable (le vent ne souffle pas toujours et le soleil ne brille pas la nuit), faut-il suivre leur exemple et saccager la beauté de notre paysage pour une quantité d’énergie indéterminée ?
Selon certains, notre commune figure à la dernière place pour sa qualité de vie, faut-il l’ajouter à la liste des communes les plus moches ?
Richard Wilson, Travers
*Le Journal du Jura, 15.10.2024