Saison 2024 du Vapeur Val-de-Travers
Plus c’est court, plus c’est bon ?
Après une longue pause hivernale, il était temps de remettre un peu de charbon dans la machine ! L’association Vapeur Val-de-Travers a ainsi débuté sa saison 2024 lors du week-end des 4 et 5 mai. C’est la vénérable Tigerli de 1911 qui a transporté les premiers voyageurs de l’année. Une année qui s’annonce particulière compte tenu de l’interruption de la ligne entre Buttes et Travers, en raison de travaux sur l’infrastructure appartenant à TransN. « La saison s’annonce courte et chamboulée. L’utilisation de locomotive à vapeur à faible autonomie en charbon et en eau nous pousse à rouler à une vitesse maximale de 40 km/h, uniquement jusqu’à Travers », évoque le vice-président de l’association Pablo Hoya.
Un petit risotto au Mauler ?
Le nombre de circulations est également limité. Les prochaines auront lieu lors du week-end des 8 et 9 juin. Le train-terroir roulera le 8 juin, toujours avec des plats pensés comme des mises en valeur des produits du Vallon : les tagliatelles à l’ail des ours de Môtiers, le risotto au Mauler et le dessert glacé au chocolat de la maison Jacot Chocolatier. La fin de saison arrivera le 26 octobre. Et ne prenez pas peur, la journée spéciale Halloween résiste aux soubresauts des travaux et aura bien lieu ce jour-là. Il n’y a pas que les voies qui ont droit à leur « nettoyage de printemps ».
40 ans de vie en 2025
Les locomotives aussi donnent du travail aux petites mains qui plongent dans le cambouis. « Notre Krauss-Maffei est arrêtée depuis octobre 2022 à la suite d’une avarie. Elle a subi une révision complète et elle sera opérationnelle pour la saison anniversaire, en 2025. » Le VVT fêtera déjà ses 40 ans d’exploitation. En revanche, les travaux de rénovation de la loco polonaise Slask ne sont pas terminés. Alors qu’elle se trouve actuellement dans des ateliers français, il a notamment été décidé d’envoyer les chemises de cylindres moteurs dans un autre atelier spécialisé. Des fissures expliquent cette grosse opération d’usinage. D’autres travaux encore sont en cours à Saint-Sulpice. Ils sont pris en charge par l’équipe du VVT. Au final, on ne sait pas si plus c’est court, plus c’est bon mais on peut dire que plus il y en a à faire, plus les passionnés de mécanique à vapeur ne touchent plus terre.
Comm. – Kevin Vaucher