Semaine sportive au JJR
Quand les cloches sonnent le début de la récré !
Vendredi 7 février, 13 h 30. Des sons de cloches ronronnent dans la tranquillité de ce bel après-midi fleurisan de février. C’est l’heure d’aller à l’église ou le moment de fêter la médaille d’or du skieur Marco Odermatt aux Mondiaux de Saalbach ? Manqué !
En réalité, c’est devant la patinoire de Fleurier que l’attroupement s’est formé ! La place est noire de monde. Et pour cause : professeurs et élèves de l’École Jean-Jacques Rousseau vont s’affronter sur la glace pour la 47e édition de ce rendez-vous mythique. En guise de supporters, des centaines d’élèves se pressent et certains donnent le ton du jour en faisant résonner dynamiquement quelques cloches. Voilà d’où venait donc ce doux son de février…
Des accélérations d’intimidation ?
Un peu comme au loto, la porte est encore fermée et chacun espère pouvoir entrer le plus rapidement possible afin d’avoir une place de choix à l’intérieur de l’enceinte. Ici, on ne tire pas les numéros mais on assiste à un numéro particulièrement intense au cœur de l’arène. Pendant que les gradins se remplissent, profs et élèves se jaugent du regard. Les plus âgés poussent la séance jusqu’à faire quelques accélérations devant leurs jeunes opposants. Envie d’impressionner ou besoin de faire chauffer « les cannes » ? On ne le saura jamais… Le bruit est maintenant entré dans la « Mecque glacée » vallonnière. De grands sourires et d’au moins aussi grands éclats de rire baignent la tribune principale.
Ça peut enfin commencer !
Les élèves jouent avec les nerfs des profs
Les deux équipes sont appelées à se mettre en ligne pour saluer l’adversaire. Dix profs se dressent sur ma droite et treize élèves sur ma gauche. Mais les plus jeunes ont décidé de jouer avec les nerfs de leurs aînés en faisant mine de ne pas se mettre en place. Les profs s’impatientent et frappent leurs crosses sur la glace pour les appeler (ou les intimider ?). Apparemment, pour une fois, les profs sont davantage impatients d’en finir que les élèves. Mais qui aura le dernier mot sur la glace ? Qui fera valoir l’argument d’autorité indiscutable qu’est la victoire ? Souvent battus, on a cru durant longtemps que les ados allaient prendre une étincelante revanche.
C’est eux qui ont ouvert le score après cinq minutes de jeu. Puis, tout a été serré jusqu’au bout. Les deux formations se sont répondues du tac au tac. Rapides mais brouillon, les jeunes ont fini par plier d’un rien (5-6) face à des profs techniques et supérieurs physiquement.
Au final, rien ne cloche, la logique a été respectée cette année…
Kevin Vaucher
Un esprit de compétition : avant le match, les jeunes tardent à venir se mettre en ligne. Les profs tapent alors sur la glace pour les inviter à débuter le match… ou pour les intimider ?