Solaire : le défi n’est plus de convaincre mais de trouver de l’espace

La centrale solaire ferroviaire amovible a été enclenché peu avant midi et c’est toute une région, toute un canton, tout un pays et même toute une terre entière qui se met à espérer, comme le prouve la présence de délégations israélienne, coréenne du sud, belge et française. « L’enjeu principal du solaire n’est plus de prouver sa pertinence mais de trouver des espaces sur lesquels s’étendre. Les toitures à disposition se raréfie, c’est ce qui m’a poussé à réfléchir à une solution simple et non-impactante pour l’environnement. » L’espace inutilisé entre les rails du chemin de fer est cette solution ! « Je ne suis pas le premier à y avoir pensé à travers le monde mais Sun Ways est la première société à avoir imaginer un système amovible que l’on peut retirer pour assurer la maintenance des voies par exemple. »

Le trafic ferroviaire reprend le 28 avril au Vallon

Comme toute idée innovante, il a d’abord fallu convaincre avant de poser les 48 premiers panneaux du côté de Buttes. « Je crois savoir qu’il y a eu quelques turbulences avec l’Office fédéral des transports mais vous y êtes arrivés », rendait hommage le président de commune de Val-de-Travers Eric Sivignon. Il est vrai que Joseph Scuderi et ses partenaires – dont font partie TransN et Viteos – ont dû passer par une année de test et de protocoles pour prouver l’efficacité de leur système. Il s’agissait aussi de montrer qu’il n’existait aucun risque sécuritaire pour les trains de voyageurs qui circuleront au-dessus des panneaux solaires. « Au Vallon, le trafic reprendra lundi, après dix mois de travaux », dévoilait Eric Sivignon. Nous n’allons pas tarder à savoir si ça marche vraiment, rigolait-on dans les rangs garnis de nombreux médias avec traduction simultanée des discours en anglais et en coréen. Cette petite centrale ferrovoltaïque injectera 16’000 kWh/an dans le réseau local dont un point relais se trouve justement à 500 mètres de là.