SOS futures mamans gagne du terrain à Fleurier

Pousser les murs n’est probablement pas la bonne expression. Casser les murs serait plus juste ! Dina Rich a fait un trou dans l’un des murs existants pour faire siens les mètres carrés d’une ancienne cave attenante à son local. « Comme c’était une cave de l’immeuble Daniel-Jeanrichard 2A (en face de la gare), il a non seulement fallu abattre un mur mais aussi reboucher l’ancien accès pour créer un espace fermé. » Celui-ci vient agrandir d’un tiers le terrain fleurisan sur lequel SOS futures mamans essaie de prendre racine.

Le beau geste du propriétaire

Les travaux auront duré une semaine, essentiellement répartis après 17 heures, ainsi que le week-end, pour ne pas déranger les employés de l’usine qui travaillent à quelques murs d’intervalle. Dina Rich n’aurait pas pu faire tous ces travaux toute seule et une belle chaîne de solidarité s’est mise en place. « Notre association mère, à Neuchâtel, a participé au financement alors que le propriétaire Jean-Pierre Baumann a fait un beau geste en n’augmentant pas le loyer. » Une entreprise de la région a également joué le jeu en mettant à disposition gratuitement une benne d’évacuation de déchets. « C’est vraiment super d’avoir pu tout faire en si peu de temps. C’était devenu indispensable », avance la généreuse Vallonnière.

Plusieurs raisons de pousser la porte

Il fallait bien pousser un peu les murs pour y caler les poussettes, les sièges bébé, les lits, les baignoires, les jouets, les vêtements, les chaussures, les transats et tout ce qui est nécessaire à l’accueil d’un nouveau-né. « Nous avons vraiment beaucoup de choses et je rappelle que tout est à donner. Je dis ça car je sais que nous manquons encore de notoriété alors que dans le même temps, le nombre de personnes avec peu de moyens augmente. » Et il n’y a pas que cette réalité. Venir à SOS futures mamans peut aussi être un geste pour l’environnement, en réutilisant plutôt qu’en achetant du neuf. La prochaine étape, c’est de faire tomber un nouveau mur Dina ? Elle rigole. « Non, on va s’arrêter là pour le moment, c’est déjà très bien. »

Surtout qu’il faut chauffer l’espace à cette période de l’année et qu’un des deux chauffages d’appoint vient de rendre l’âme. Peut-être que quelqu’un pourrait participer à la chaîne solidaire en déposant un chauffage dans le « royaume du bébé vallonnier » ?

Kevin Vaucher