Sport : comme les antibiotiques, les blessures, c’est pas automatique !
Le retour des beaux jours coïncide pour beaucoup avec le retour à une activité physique plus soutenue. Et avec elle, s’accompagne souvent une envie d’avoir des résultats rapides et donc d’y aller un peu fort. Trop fort parfois ! Et la belle reprise du sport peut vite se terminer prématurément par une immobilisation entre deux cannes. Comment éviter les pièges, que faire lorsqu’une douleur apparait (non, pas de glace automatiquement) et comment revenir au sport sans risque de nouvelle lésion ? La spécialiste du cabinet fleurisan CS Ostéo Stéphanie Hainard répond !
Entorse : glace et anti-inflammatoires ? Pas du tout !
Stéphanie Hainard est une Vallonnière de 38 ans. C’est aussi une mère de famille très active et une sportive depuis toujours. Ses deux-enfants Jovian et Justin suivent d’ailleurs la lignée familiale en passant d’un sport à un autre au fil des saisons. C’est donc naturellement qu’elle a choisi de se spécialiser professionnellement dans le domaine du sport. Depuis plus de 10 ans, elle tient un cabinet d’ostéo au Val-de-Travers. D’abord à Buttes, où elle habite, puis à Fleurier, au sein d’un cabinet qu’elle partage avec sa consoeur Dorothée Fässler et la diététicienne Elsa Cochand. Chaque année, à cette période de l’année, elle constate invariablement un afflux de blessés dans son cabinet. Parmi les soucis rencontrés, l’entorse est fréquente. La Vallonnière s’appuie alors sur le travail scientifique de « La clinique du coureur » pour trouver des solutions. Et contrairement à la croyance populaire, le réflexe glace + anti-inflammatoires n’est pas le bon, selon elle.
Un retour rapide à l’exercice plutôt qu’un long repos
La clinique du coureur est un organisme de formation continue pour les professionnels de la santé et du sport. Stéphanie Hainard s’y forme depuis 5 ans et elle s’en inspire grandement dans son travail quotidien. C’est notamment le cas pour le protocole de traitement qu’elle applique avec ses patients en cas de lésions traumatiques. Ce protocole a un nom bien a lui : « Peace and Love ». Vous trouvez une explication détaillée de cet acronyme sur cette image (à gauche). Ici encore, ses recommandations ne collent pas avec ce que l’on entend habituellement. Une fois que le patient s’est assuré qu’il n’avait aucune fracture, elle préconise un très court repos et un retour à l’exercice au bout de 3 jours :
Un protocole de retour de blessure bien calibré
En course à pied, Stéphanie Hainard cible plusieurs bases à respecter. Parmi elles, on trouve la progressivité de la charge d’entraînement afin d’éviter les blessures. Le corps augmente petit à petit sa capacité de résistance à l’exercice et le surcharger conduit bien souvent à des problèmes physiques. En cas de blessure justement, il existe un protocole précis afin de revenir à l’activité dans des conditions optimales. Elle l’explique :
Des chaussures plutôt minimalistes pour les jeunes et les débutants
En course à pied, l’avantage réside notamment dans le peu de matériel que cette activité nécessite. Pour faire simple, une paire de chaussure et vous pouvez aller transpirer tranquillement sur les chemins autour de chez vous. Mais aussi simple soit-il, ce matériel doit être choisi avec soin car chacun a des besoins qui lui sont propres. Son poids, son type de foulée (voir l’image ci-dessous), son niveau de renforcement ou encore le type de terrain influent sur vos besoins en termes de chaussure. En fonction de ses caractéristiques (amorti, type de matériaux utilisé,…), une paire de basket peut-être classé dans une hiérarchie plus ou moins minimaliste. Stéphanie Hainard détaille cette notion et recommande des chaussures plutôt minimalistes pour les débutants (afin de favoriser le renforcement des jambes dès les premiers kilomètres) et les enfants :
Kevin Vaucher