Sven Schwab se met «à l’ombre»!
Sven Schwab est l’homme de l’ombre par excellence. Celui qui se montre peu mais sur qui on peut toujours compter. L’avocat agit bénévolement, en coulisse, dans différentes sociétés du Val-de-Travers. Dans le domaine sportif, c’est au CP Fleurier qu’il a particulièrement été actif ces dernières années. Durant huit ans, il a occupé la fonction de directeur technique du club, en plus de son engagement au sein du comité. Pour se donner un peu d’air, et pour permettre aux plus jeunes d’apporter du sang frais, il a décidé de faire un pas de retrait dans cette fonction. Mais comme toujours, le Vallonnier ne restera « pas loin », en soutien et… toujours dans l’ombre !
L’histoire de Sven Schwab avec le CP Fleurier a commencé il y a bien longtemps. Il a notamment été joueur au sein de la première équipe dans les années 2000. Clin d’œil de l’histoire, il y a joué alors que l’équipe fanion venait de couler en 2e ligue. Vingt ans plus tard, il quitte sa fonction de responsable technique au moment où les « jaune et noir » font exactement le chemin inverse et accèdent à la première ligue.
L’odeur du vestiaire
Par la suite, l’homme de 45 ans avait épousé la fonction d’entraîneur auprès des Hirondelles de Neuchâtel. « Nous avions été promus en LNA féminine et j’ai coaché les Neuchâteloises durant trois saisons », se rappelle-t-il. À la suite de quoi il a connu le plaisir de travailler pour une équipe nationale, en devenant assistant des U15 filles helvétiques. « Finalement, c’est quand j’ai quitté ce poste que j’ai retrouvé la famille du CP Fleurier. » Son engagement dans le hockey ne date donc pas d’hier et il s’en amuse : « Il faut croire que j’ai de la peine à décrocher de l’odeur si particulière d’un vestiaire… » Les connaisseurs ont probablement cette odeur particulière qui leur remonte dans les narines, à cet instant précis.
Un vestiaire – une famille
« J’ai toujours apprécié l’esprit de groupe qu’on trouve dans une équipe. Quitter un vestiaire, c’est comme quitter une famille. D’ailleurs, je suis toujours très lié émotionnellement à mes anciens coéquipiers d’il y a 20 ans. On ne se voit pas très souvent mais quand on se croise, on a toujours cette impression de faire partie de la même équipe. Encore aujourd’hui. » Ce n’est assurément pas pour rien qu’il a opté pour une transition douce pour quitter sa fonction de directeur technique fleurisan. « Je serai toujours présent en position de soutien pour aider Yann Pellet, Alain Valentini et Nicolas Motreff s’ils en ont besoin. » De quoi garder un pied dans ce fameux vestiaire dont il aime tant sentir le pouls.
Moment parfait et remplaçant idéal
Sven Schwab restera par ailleurs membre du comité, dans la peau du conseiller juridique. L’encadrement technique de l’équipe sera désormais confié à Alain Valentini (déjà codirecteur technique depuis deux ans) et à Yann Pellet. Une solution parfaite, à en croire « l’homme de l’ombre » : « Cela faisait quelques années que j’avais envie de faire ce pas de retrait. Mes vies professionnelle et familiale sont importantes et la direction technique du club est une grosse charge. Or, Yann Pellet a décidé de prendre sa retraite de joueur et nous voulions impérativement garder ce passionné au sein de ‹ la famille fleurisane ›. Il est d’ailleurs déjà entré dans le grand bain puisqu’il y a la saison prochaine à préparer et il y a du boulot en termes de recrutement notamment. »
Le coach Nicolas Motreff lui a fait une petite place dans son bureau qui jouxte le vestiaire. Yann Pellet n’est donc pas trop dépaysé.
Un homme « Schwabuleux »
Lors de ma rencontre avec Sven Schwab, il était d’ailleurs dans son nouveau bureau, avec Motreff. Ordinateur sur les genoux et téléphone portable dans la main, ça sentait bon une nouvelle prise pour le CP Fleurier (après l’arrivée annoncée d’un premier gros poisson. Voir notre article dédié). « ça devrait bouger dans les prochaines heures », promet le duo. Pour l’ancien responsable technique, le regard se porte plutôt vers l’arrière, en direction des huit années qui l’ont vu côtoyer Valéri Chiriaev, Sandy Jeannin, Philippe Marquis et Nicolas Motreff. « La minutie de Jeannin et les capacités de meneur d’hommes de Motreff m’ont particulièrement impressionné. Sinon, la finale romande de 2018 (contre Martigny) et la finale de cette année (contre Star Chaux-de-Fonds) resteront gravées en moi à jamais. Avec des moments de joie extrême et des larmes plein les yeux pour cette fin malheureuse cette année. » Mais comme à son habitude, c’est dans l’ombre qu’il a vécu ces émotions fortes. Un homme « Schwabuleux » !
Kevin Vaucher