Swiss canyon Trail
Du courage après l’orage !
La même scène à une année dʼintervalle ! Il y avait comme un air de déjà vu samedi sous lʼarche dʼarrivée du Swiss Canyon Trail. Les Français Benoît Girondel et Hugo Deck ont à nouveau décidé de se partager la victoire sur la distance reine (111 kilomètres). Les deux coureurs ont terminé la course en 11 h 49, contre 11 h 02 un an plus tôt. Côté féminin, la favorite réunionnaise Emilie Maroteaux lʼa facilement emporté en 14 h 24. Malgré les deux orages violents de la nuit précédent le départ ‒ qui ont eu pour effet de faire exploser les désistements de dernière minute ‒ cette édition est réussie.
Preuve de lʼenthousiasme des organisateurs au moment de tirer le bilan de cette cuvée 2022, ils donnent déjà rendez-vous les 2, 3 et 4 juin 2023 pour remettre ça. Sans orage cette fois-ci ? Cette année, la météo a fait craindre le pire lorsque les éclairs et une forte pluie se sont abattus sur le Val-de-Travers, samedi, aux alentours de 4 h 30 du matin. Les coureurs des 111 kilomètres, qui devaient prendre le départ une demi-heure plus tard, ont alors trouvé refuge dans la salle de gym dʼespaceVal. Finalement, tout est rentré dans lʼordre et les coureurs ont pu sʼélancer dans de bonnes conditions, moyennant un léger retard de trente minutes. Juste le temps de sʼassurer que tous les feux étaient au vert sur le parcours.
Lʼorage « éponge » des centaines dʼinscrits
Les participants aux 81, 51 et 31 bornes sʼélançaient un peu plus tard (6 h, 7 h et 10 h 15). Et la violence de lʼorage en a refroidi plus dʼun. Au final, sur les 2256 inscrits (record de lʼépreuve), seulement 1630 ont choisi de maintenir leur face à face avec les canyons du Val-de-Travers. Des canyons décidément peu commodes lorsquʼil sʼagit de se dévoiler à autant dʼinconnus. Mais les Français Benoît Girondel et Hugo Deck ont apparemment trouvé les bons mots ou la bonne façon de les aborder. Rapidement seuls en tête, ils ont couru ensemble pour défendre victorieusement leur titre commun décroché lʼan dernier. La chaleur et les terrains rendus « gras » par la pluie ne leur ont néanmoins pas permis de sʼapprocher de la barre des 11 h de course, frôlée lʼan dernier. Relevons la belle place du Loclois Philippe Santschi (9e en 14 h 33). De son côté, Didier Buchilly, de Saint-Sulpice, a mis 23 h 07.
Abandon de Yerly, Fatton et Huguenin au top !
Lʼultra favorite Emilie Maroteaux a dû faire le même constat que les autres. Les conditions du jour nʼallaient pas lui permettre dʼaller chercher un gros chrono cette année. En revanche, elle a largement devancé ses concurrentes en bloquant la montre sur 14 h 24. Deuxième, lʼAutrichienne Cornelia Oswald a terminé avec 55 minutes de débours. La Vaudoise Caroline Muller complète le podium. La gagnante de lʼan dernier, Laurence Yerly, a été contrainte à lʼabandon. Chose suffisamment rare pour être soulignée. Notons la belle place de Céline Bernasconi de La Vue-des-Alpes (6e, 17 h 15). Sur les 81 kilomètres, la Niquelette Lucie Dagallier a réalisé un bel effort pour boucler le parcours en 17 h 10. La plus rapide a été la Zurichoise Katharina Hartmuth (9 h 11). Chez les hommes, le Français Germain Grangier a mis le turbo pour fixer le temps de référence à 7 h 34. Les Vallonniers Grégoire Fatton (8e en 9 h 17) et Grégory Huguenin (9e en 9 h 20) se sont particulièrement bien défendus. Stéphane Pittet nʼest pas passé en dessous du top 50 quant à lui (53e, 11 h 36).
Jo Jeanneret pas loin du top 15 sur 31 kilomètres
Sur plus courte distance, les temps de course devenaient évidemment « plus humains ». LʼImérien Demian Schaedler a soulevé les bras en 4 h 15. La Française Célia Gigout a fait pareil en 5 h 01. Tiphaine Huguenin, des Bayards, a fait une bonne performance (27e en 6 h 47). Marie-Madeleine Gueissaz (69e en 8 h 24) et Petra Gonçalves (72e en 8 h 47) sont arrivées un peu plus loin. Pierre-Alain Rohrer (80e en 6 h 11), Walter Rutz (228e en 8 h 12) et Jordan Python (232e en 8 h 22) ont pour leur part défendu les chances masculines du Vallon sur cette distance. Finalement, 2 h 21 ont suffi à lʼAutrichien Andreas Rieder pour faire la différence sur 31 kilomètres. Le Môtisan Jo Jeanneret est seizième en 2 h 50. Jean-Pierre Baumann (né en 1957) montre que lʼâge nʼest quʼun chiffre en se hissant à la 84e place en 3 h 38.
Amélie De Marzo quatrième
Arnaud Bortolini (113e en 3 h 52), Raphaël Aeschlimann (125e en 3 h 55), Ricardo Fernandes (195e en 4 h 15), Jean-François Etienne (251e en 4 h 37), Philippe Kisslig (273e en 4 h 55) et Gabriel Uelligger (284e en 5 h 07) sont aussi sur les tabelles. Chez les dames, la Soleuroise Joséphine Meissner a soldé la course en 2 h 55. La Fleurisane Amélie De Marzo a pris une excellente quatrième place (3 h 14). La Covassonne Elodie Simonin est restée sous les quatre heures également (41e, 3 h 59). Gabrielle Vuille a fait tomber celle des 4 h 30 (92e, 4 h 27) alors que Valentine Di Meo nʼen est pas passé très loin (99e, 4 h 31). Véronique Scailteur (106e, 4 h 37), Sonia Pittet (141e, 5 h 07), Doriana Casado (142e, 5 h 07), Marina Kisslig (188e, 6 h 17), Josette LʼEplattenier (189e, 6 h 34) et la coureuse non voyante ‒ et ses trois guides ‒ Sandrine Chauvy (193e, 7 h 16) ont elles aussi eu raison de la distance.
La journée des kids le vendredi
En plus des quatre distances pour les coureurs, le Swiss Canyon Trail proposait aussi une catégorie nordic walking sur 31 kilomètres. La Fleurisane Céline Racine et la Covassonne Audrey Somogyi y ont pris part le samedi. Le jour dʼavant, ce sont les enfants qui ont eu droit à leurs petites compétitions. Sept catégories différentes, allant de 300 mètres pour les plus jeunes (2017 et moins) à 2.7 bornes pour les cadettes et les cadets (2006-2005) étaient au programme. Plus de 150 enfants sʼy étaient inscrits. Tous les résultats sont disponibles via ce lien direct : https://www.mso.swiss/events/1547-swiss-canyon-trail/results.