Team Espina
Le titre, c’est fait. Les JO ça vient!
Destination 2024 ! Flore Espina est une cavalière vallonnière expatriée en Espagne. Elle vise une participation aux Jeux paralympiques de Paris en 2024. En janvier 2022, nous avons dressé son portrait en revenant notamment sur l’accident qui lui a coûté sa jambe gauche à l’âge de 21 ans. Son rêve olympique, elle l’a gardé intact ! Soutenue par les Garages Hotz SA et suivie par le Courrier, la jeune femme (36 ans) vous livre régulièrement de ses nouvelles vers l’accomplissement de son but qu’elle cherche à atteindre au côté de sa monture Dartañan de Fangar. Alors, une Vallonnière aux JO de Paris, vous y croyez ? Nous on y croit !
Salut le Vallon ! La dernière fois que je vous ai donné des nouvelles, je vous disais que j’avais un titre à défendre dans le championnat d’Andalousie. Eh bien c’est fait ! On l’a remporté début novembre. On a donc fini les compétitions 2022 sur cette belle note finale. Maintenant, on profite d’une petite pause bien méritée avant d’attaquer une saison 2023 qui s’annonce longue et intense.
De fortes inondations chamboulent l’entraînement
En Espagne, la saison débutera dès le 21 janvier. On continue donc de s’entraîner pour être prêt dès les premières semaines de la nouvelle année. Du moins, on essaie de le faire ! C’est pas évident car cela fait une douzaine de jours qu’il pleut énormément et ça continue. Le sol était très sec, en raison de l’absence de précipitations durant sept à huit mois, donc il y a des inondations un peu partout. Il n’était pas prêt à recevoir autant d’eau en si peu de temps. J’ai carrément dû changer Dartañan d’écurie car la piste était complètement inondée chez nous. Il a été placé dans un manège avec une piste couverte.
Deauville, la première « qualif » pour les JO
Mais ça coûte cher et c’était pas viable à long terme. Nous l’avons donc fait revenir il y a quelques jours. Les spécialistes prévoient encore de la pluie toute cette semaine et j’espère que ça va s’améliorer par la suite. De toute façon, je viens passer une semaine au Val-de-Travers en fin d’année. Je reviens toujours vivre les fêtes avec ma famille. ça coupe un peu avec l’entraînement et ça fait du bien à la tête. Une fois qu’on sera de retour en Espagne, il faudra mettre les bouchées doubles par contre. La phase des qualifications pour les JO de Paris commencera mi-mars déjà. Nous irons concourir à Deauville, en France.
900 bornes, c’est presque à côté de la maison
Après Deauville, on enchaînera très vite avec un ou deux concours nationaux avant d’aller sur une autre « qualif » dans le nord de l’Espagne (en mai). Il faudra peut-être passer par un troisième « international » pour se qualifier pour les JO 2024. Je vous en tiendrai informés en temps voulu si c’est le cas.
Je vous disais que ça va être intense, c’est aussi le cas en ce qui concerne les voyages. Les compétitions internationales les plus proches sont à 2000 kilomètres. Exception faite de celle au nord de l’Espagne qui est presque à côté de la maison. Bon, c’est à plus de 900 bornes quand même…
Sollicitation de la télévision espagnole
Sinon, pour ce qui est de l’engouement autour de notre projet, je suis contente d’accueillir la télévision espagnole la semaine prochaine. Des journalistes viennent faire un reportage le 21 décembre. J’ai également participé au gala de fin de saison de la Fédération espagnole où j’ai reçu le trophée de championne d’Andalousie, dans ma catégorie. Ce sont des moments sympas et rassurants à la fois. On se dit qu’on est sur le bon chemin et que l’objectif olympique n’est peut-être plus très loin. Les réponses arriveront en 2023, sur la piste et à travers cette chronique. Hasta pronto !
Flore Espina