Tennis
La fierté d’avoir des regrets !
Samedi dernier, les « moins de 18 ans » du tennis-club Fleurier disputaient le tour de promotion pour la première fois de leur histoire. Contre les Fribourgeois de Grolley, ils ont livré une belle résistance sans réussir à se libérer totalement de la pression de l’enjeu. Les deux équipes n’ont pas réussi à se départager au nombre de victoires (3-3). C’est donc le nombre de sets remportés sur la journée qui a décidé du vainqueur et c’est Grolley qui en avait le plus « en réserve ». La fierté fleurisane s’est alors teintée de regrets. De ceux qui s’accrochent à une grande victoire que l’on a touchée sans parvenir à la retenir.
Un grand rendez-vous ça ne se joue pas comme n’importe quel duel habituel. Un grand rendez-vous se gagne avec un surplus d’audace et de prise de risques. Au final, c’est souvent ce qui fait la différence et permet de tenir à bonne distance les regrets de la fierté. Oui, les jeunes Fleurisans peuvent être fiers de leur parcours. Mais le verdict leur laisse aussi bien des regrets car la décision s’est faite sur très peu de choses et on a l’impression que les Vallonniers étaient supérieurs dans le jeu pur. Le premier simple de Thibault Zehnder est révélateur de ce sentiment. Supérieur dans le jeu et seul leader sur le terrain, il a imposé sa supériorité à son adversaire. À grand renfort d’auto-encouragements et de « come on », il a commis peu de fautes et était constamment à son affaire.
Quand stress et pression s’emmêlent
Zehnder a donc logiquement attribué le premier point à son équipe (6-4 / 6-3). Dans la deuxième rencontre, Matteo Kull ne partait pas favori contre Dominic Krauskopf. Le jeune homme a lâché de belles attaques et il a souvent mis en difficulté son adversaire. Comment on le sait ? Il a simplement suffi de compter le nombre de fois où le Fribourgeois a ragé après un échange. Matteo a mené dans la deuxième manche mais des fautes évitables lui ont été fatales. Il s’est finalement incliné 3-6 / 4-6.
Il a commis plus d’erreurs en service que d’habitude, sans doute en raison du stress,
convenait le coach fleurisan Francis Tesarik. Dans le troisième simple, Mirco Claudio a également été un peu bousculé par la pression.
Deux sur deux pour Bastien Kull
L’un des tout meilleurs espoirs du Vallon ne s’est jamais totalement décrispé et il a été contraint de laisser filer le point du côté de Grolley (3-6 / 4-6).
Je suis un peu déçu pour lui car il avait largement les moyens de remporter ce match. C’est dommage,
rapporte le président du TC Fleurier Myung Pahud. Celui qui n’a pas craqué et qui est resté « cool » jusqu’au bout, c’est Bastien Kull. Le jumeau de Matteo a remporté son duel en individuel (7-6 / 6-3) avant d’en faire de même en double, avec son frère (4-6 / 6-4 / 10-4). Dans l’autre double de la journée, Mirco et Zehnder ont capitulé sous les coups de raquettes de Schmid et Krauskopf (4-6 / 3-6). Comme vous pouvez le calculer, Grolley a gagné un set de plus que Fleurier et est reparti avec la victoire
Mais nos jeunes ont fait un beau parcours malgré tout,
terminait le président. Hélas, toute la nuance et les regrets sont à trouver dans le « mais » !
Kevin Vaucher