Terminé ! Le portail de la piscine est fermé

Voilà une vingtaine d’année maintenant que Philippe Burkhalter est le dernier à fouler la pelouse de la piscine chaque année. En sa qualité de responsable de l’infrastructure, c’est l’avant-dernière fois qu’il l’a fait puisqu’il prendra congé du lieu au terme de la saison 2024. Heureux, le Vallonnier tire un bilan positif de la cuvée 2023 : « Il n’y a pas eu d’accident. Nos gardes-bain ont été vigilants et tout s’est bien passé. En termes d’affluence, je n’ai pas les chiffres exacts mais cela reste une bonne année malgré le creux de juillet, que l’on doit à la météo. »

Chiffre d’affaires de 115’000 francs

En plein dans le mille ! Nous avons les chiffres et ils confirment ce qu’il dit sur toute la ligne. Avec plus de 25’350 entrées entre le 27 mai et le 3 septembre, la fréquentation est supérieure à la moyenne récente. Mais elle est malgré tout inférieure aux quelque 30’000 entrées enregistrées un an plus tôt. Cela a un impact direct sur le chiffre d’affaires qui est en recul de 10 % (115’000 francs). « L’un des points positifs vient de la belle fin de saison. Les températures plus élevées de ces derniers jours ont conduit à de belles affluences de fin août, début septembre. » Traditionnellement, les « baigneurs » ont tendance à gentiment passer en configuration d’automne avec l’arrivée du mois de septembre.

Pas de prolongation, voilà pourquoi…

L’été est derrière et l’école a repris pour les enfants. La piscine prend donc logiquement moins de place dans les esprits et dans le quotidien. Bref, il y a moins de monde sur les linges de bain. Avec des températures prévues jusqu’à 27 degrés, selon MétéoSuisse, Philippe Burkhalter n’a-t-il pas été tenté de prolonger l’ouverture d’une semaine ? « Hélas non ! Cela poserait un certain nombre de problèmes en personnel et en logistique car tout est planifié longtemps à l’avance. Et puis, les nuits sont plus fraîches en septembre. Celle de samedi à dimanche a vu le mercure descendre à huit degrés. L’eau de la piscine diminue d’environ deux degrés par nuit et il faut utiliser le chauffage au gaz pour chauffer le bassin. Je pense que ce n’était pas un bon calcul, notamment financier. »

Les canards prennent le relais

Dimanche soir, Philippe Burkhalter a déjà pris soin de diminuer le niveau de la piscine afin que des sociétés puissent venir faire des devis pour les réparations à venir. Avis à ceux qui pensaient faire le mur pour aller faire un dernier « bain de minuit » cette semaine : le plongeon risque de faire mal au crâne ! « Le bassin n’est jamais vidé totalement pour éviter qu’il ne bouge trop durant l’hiver mais il ne reste pas beaucoup d’eau. » Juste de quoi faire le bonheur des canards de l’Areuse qui y trouvent un endroit calme pour s’y (re)poser.

Kevin Vaucher