Théâtre des Mascarons
Ce type part vraiment dans tous les sens
Vendredi soir, il est un peu plus de 20 heures lorsque la lumière se tamise. Le public des Mascarons accueille Joël Maillard pour son spectacle intitulé « Résilience mon cul ». « Vous allez bien ? », demande avec enthousiasme le comédien. Réponse un peu molle des spectateurs. « Bon, je crois qu’on n’aura pas mieux ce soir. » Le ton « mi-doux mi-acide » de la soirée était donné. Durant 90 minutes, Joël Maillard s’est fait un plaisir de se lamenter sur son sort et de se lamenter sur la vie en général. Aucun sujet n’a échappé à son esprit vif qui découpait chaque thème à coups de répliques saignantes. Le public passait ainsi de l’abbé Pierre à Johnny Hallyday en retombant soudain sur l’intégrisme religieux. Le Fribourgeois d’origine prit alors le micro et lâcha un vent retentissant : « voilà le souffle divin », osa-t-il avant de demander si aucun extrémiste religieux se trouvait dans la salle. Les spectateurs vallonniers ont été réceptifs à cet humour, et heureusement. Car son « seul en scène » s’est beaucoup appuyé sur cette interaction, allant même jusqu’à créer un sketch avec Maxime, un spectateur présent dans la salle. Joli jeu de ping-pong avant que le natel d’un autre membre de l’assemblée retentisse : « Vous demanderez si la famille va bien », s’amusa alors « ce type qui part dans tous les sens (réaction entendue à la fin du spectacle) ». Comment tout cela s’est-il terminé ? Par ses mots remplis d’espoir bien sûr : « Je nous souhaite à tous une belle mort. » Mortel ! KVA