Théâtre des Mascarons
All inclusive
Quatre femmes, personnalités publiques, embarquent sur le yacht de la femme la plus fortunée du monde. À leur service, une femme à tout faire nommée Marie-Chantal. Est-ce une intelligence artificielle ou une humaine lobotomisée ? Bonne question. Mais la vraie question que ces femmes vont se poser durant leur « croisière » est plus profonde : comment rendre le monde meilleur ? Cette compétition va alors transformer la (fausse) bienveillance qui régnait sur le bateau en joyeuse malveillance.
L’argent porte la couronne et nous, nous sommes les rois des cons ?
Entre l’influenceuse, la femme politique, l’écrivaine et l’actrice bien née, tous les coups semblent permis. Toutes courtisent Edwige, dont la fortune s’élève à plus de 250 milliards de francs. Pourquoi ? « Car elle a tout », selon elles. Tout, cela signifie l’argent. L’argent fait-il donc tout dans ce monde ? Et si tout le cirque qui se passe sur ce bateau n’était
que le reflet de notre société où l’argent porte la couronne. Ne sommes-nous pas plutôt les rois des cons à penser que le fric est le but ultime dans la vie ?
Tous sur le même bateau
Cette question est au cœur de « All inclusive », une création d’Anne Simon-Graf (texte) et de Thérèse Roy (mise en scène) qui dénonce les inégalités, les privilèges, l’argent facile et les corrompus (liste non exhaustive).
Alors, comment rendre le monde meilleur ? En faisant les choses avec un tant soit peu plus de sincérité, avec un brin moins d’appétit pour l’argent, peut-être ? All inclusive montre que chacun se bat avant tout pour ses intérêts propres, souvent financiers. Peu importe les conséquences pour les autres. Comme si l’argent les avait rendus aveugles alors que nous sommes tous sur le même bateau en réalité. Le spectacle continue les 14, 15, 16, 21 et 22 mars, vous verrez que la domestique à sa propre façon, plutôt radicale, de rendre notre monde meilleur. Un conseil : baissez la tête !
Kevin Vaucher