Tous azimuts
Du progrès ou de la nouvelle censure ?
Ces derniers temps, le wokisme, terme issu de « wake » soit « réveiller » en anglais qui invitait la communauté afro-américaine à prendre conscience de sa discrimination, fait la Une. Désormais, le mot a essaimé dans les groupes « minoritaires », et notamment chez les partisans de la théorie du genre et de l’égalité radicale.
Sous cette égide neuve, Roald Dahl se voit rectifié et des collectifs s’insurgent de l’enseignement, même universitaire, d’œuvres de cinéastes, d’écrivains ou de sculpteurs qui véhiculeraient une pensée phallique, stéréotypée, genrée et donc devraient être bannies… Certes, ces pièces d’art sont fruit d’un contexte et d’une époque, mais cela suffit-il pour les couvrir à jamais d’opprobre ?
D’une lutte pour la justice, le wokisme actuel semble dévier vers un fanatisme idéologique, qui, sous couvert de progrès, pourfend et cloue au pilori artistes et intellectuels… Comme un mauvais relent des autodafés nazis et des pratiques fascistes qui détruisaient les œuvres « dégénérées »…
Aujourd’hui comme hier, Heine a raison : « Là où on brûle des livres, on finira par brûler des hommes »…
Rabov