Tous azimuts
La révolte n’a pas d’âge
Souvent, au regard des luttes du passé, on tend à croire à l’adage que la révolte est l’apanage de la jeunesse.
Aujourd’hui, alors que nous pensions celle-ci dépolitisée et lovée dans le confort matériel, elle décide encore et toujours de se soulever et prendre fait et cause sur les sujets essentiels et les injustices de notre monde. Morts et destructions à Gaza, inaction face au réchauffement climatique, promesses mirifiques non tenues du libéralisme…
Sans aborder la légitimité idéologique de ces mouvements, on peut relever une rengaine assez commune chez leurs détracteurs : ce sont des jeunes ! Comme si cela expliquait tout et qu’avec les années venait la sagesse permettant de relativiser les événements et problèmes mondiaux.
Vraiment ? La semaine dernière, deux mamies octogénaires ont attaqué au burin la cage de verre de la Magna Carta, la Grande Charte, le fondement constitutionnel de l’État britannique, parce qu’elles estiment que le gouvernement ne respecte pas ses engagements climatiques.
Quand l’oubli de l’éthique et des valeurs est manifeste, l’activisme militant n’a pas d’âge…
Rabov