Tous azimuts
Le facteur sonnera-t-il trois fois?
Distribution postale trois fois par semaine et fin du courrier A, voilà les dernières fulgurances intellectuelles du ministre Albert Rösti. Depuis sa prise de fonction, le Bernois a la patate et son imagination turbine à plein pour renverser tout équilibre ou modèle éprouvé.
Dès l’annonce, les libertariens de nos contrées se sont engouffrés dans la brèche. Courrier A ? Archaïque, le secteur privé peut offrir ce service, si demande il y a. Trois passages du facteur : amplement suffisant quand tout envoi a vocation à devenir numérique. Les journaux ? Qui attend encore 11 h pour un canard, espèce en voie d’extinction… Que de condescendance !
Un service public doit bénéficier à tous, surtout à la minorité qui en dépend. Derrière le numérique, il y a serveurs et data center hautement énergivores. Le courrier A garantit que le faire-part, la lettre de deuil ou le mot amoureux arrivent à temps et, pour certains, le facteur est le seul contact humain d’une journée ! N’en déplaise aux faux rationalistes des libertés et du marché.
Touche pas à ma Poste, sinon un jour, le facteur ne sonnera même plus…
Rabov