Tous azimuts
Quand (l’) Amazon(e) oublie les femmes
L’histoire est cocasse, mais terriblement lamentable. Lors du tournoi de Roland-Garros qui vient de se clôturer, Amazon.Prime détenait l’exclusivité de la diffusion de la session du soir et donc avait aussi son mot à dire sur la programmation des matches. Or, durant la quinzaine, aucun match féminin n’a eu l’honneur des feux de la rampe du juteux créneau horaire. Quelle ironie pour une société empruntant son nom aux mythologiques guerrières matriarcales.
Cet oubli traduit un mépris de certains acteurs pour le tennis et, plus globalement, le sport féminin. Pourtant, les belles affiches n’ont pas manqué, mais les gars ont toujours été privilégiés, et les raisons, valables ou non, sont connues, mais en filigrane prévaut : les femmes c’est chiant !
Dans les années 70, des joueuses faisaient sécession avec les grands tournois pour créer le WTA, circuit féminin, afin de revendiquer des primes dignes. En 1983, elles en obtenaient enfin l’égalité à l’US Open. Alors à quand l’équité visuelle ? La médiatisation étant essentielle pour attirer capitaux et sponsors et pouvoir atteindre l’aura des mecs !
Rabov