Tous azimuts
Remettrons-nous tout à demain?
Le 25 mars dernier était la journée mondiale de la procrastination, attitude dont j’avoue être un habitué. Procrastiner, repousser à demain ce qu’il faudrait faire aujourd’hui, acte doux-amer auquel chacun cède un jour ou l’autre dans son quotidien. Néanmoins, en 2024, cette journée mondiale résonne peut-être plus que d’ordinaire, tant notre société et même le monde entier semblent procrastiner les actions nécessaires.
En matière de réchauffement climatique, déjà. Depuis le « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » de Chirac en 2002 et malgré de symboliques accords et traités, nous remettons à plus tard les grands chantiers écologiques, lovés dans notre confort…
Confort qui nous aveugle aussi de la réalité du conflit ukrainien et nous fait procrastiner l’évidence : tôt ou tard nous devrons également lutter pour nos valeurs de liberté et d’humanité. Contrairement aux années trente, nos sociétés démocratiques ne doivent pas se persuader de leur immuabilité et ignorer la nouvelle montée des périls. À trop procrastiner, à vouloir gagner du temps, il finit toujours par faire défaut…
Rabov