Traquenard déjoué au bout de l’ennui

Bevaix – Val-de-Travers 0-1 (0-0). Les étoiles du Courrier (top 3) : *S. Lebet **Nogueira ***Dreyer

Malgré un arbitrage peu favorable, malgré un terrain difficilement praticable et malgré une absence de compétition longue de 20 jours, le FC Val-de-Travers est reparti avec les trois points de son déplacement à Bevaix, vendredi soir dernier. Les joueurs de Raphaël Claudio ont passé l’épaule au bout de la nuit (et de l’ennui), à la 89^e minute, grâce à l’unique but de la rencontre, signé Derek Lebet. Cette fin heureuse portait les Vallonniers à la troisième place avant les rencontres de cette semaine.

Le constat de Mauricette

Si on se permet de parler d’ennui, c’est que tout le monde était d’accord sur ce point à la fin de la partie. Staff, spectateurs et joueurs compris. Avec ses mots, la fidèle supportrice vallonnière Mauricette résumait sans doute le mieux le constat de fin de soirée : « C’était le jeu le plus ‹ dég › que l’on ait vu cette saison mais on a  quand même gagné ». Effectivement, le but de Derek Lebet efface en partie la pauvreté du jeu des « Émeraude » qui ont souvent été malmenées par Bevaix en première période.  « Je suis satisfait d’une chose : mes joueurs n’ont pas lâché dans la tête et ils ont joué jusqu’au bout pour s’en sortir victorieux. Pour le reste, ce match avait tout du traquenard. C’est un soulagement de nous en sortir si bien et je n’y vois pas un hasard. C’est l’équipe qui a le plus cru en elle qui a gagné », soufflait Raphaël Claudio après être venu saluer et remercier les supporters qui avaient fait le déplacement.

Garder la foi !

Faisons simple pour résumer. Le seul tir dangereux des Vallonniers est arrivé à la 28^e minute sur un coup-franc de Marco Nogueira. Globalement, son équipe a fait voir un sérieux manque de rythme. Alors que les locaux étaient plus lourds et massifs que les Vallonniers, ce sont eux qui étaient les plus rapides sur les balles.

Il y avait donc bien un problème quelque part. Mais il fallait simplement garder la foi et frapper au bon moment. La lumière a jailli des pieds de Noah Tabasso (dont l’entrée en jeu a fait du bien), à quelques secondes de la fin du match. Mais le portier Darko Kojic a « repoussé une première fois » avant que Derek Lebet ne finisse le travail. L’explosion de joie qui s’en est suivie en disait long sur le soulagement des joueurs et du staff.

Kevin Vaucher