Très courtisée cinquantenaire
Dimanche dernier, une messe un peu spéciale a donné le coup dʼenvoi des festivités autour du 50e anniversaire de lʼéglise catholique de Fleurier. Notre-Dame de lʼAssomption a fait le plein de « courtisans et courtisanes » pour lʼoccasion. Quatre-vingts membres du Chœur des Céciliennes étaient présents pour enrichir cette rencontre de leurs voix. De lʼeau bénite, un peu spéciale, était là pour apaiser leur « instrument vocal » après la messe.
Carole Babey, présidente du Conseil de paroisse, a ouvert ce moment de rassemblement lʼesprit apaisé. Les 250 places de lʼéglise catholique avaient toutes trouvées une paire de jambes en cette matinée dominicale. Des chaises ont même été installées à la hâte sur les côtés pour satisfaire tout le monde. Dans la salle dʼà côté, plusieurs personnes étaient déjà en train de préparer lʼapéritif dînatoire servi après la messe. Avec la météo du jour, des tables avaient été installées dans le jardin extérieur par Jacques Loosli et dʼautres « petites mains ». Le centre espagnol du Vallon avait préparé de beaux plats de victuailles pour rassasier les estomacs. Lʼun avait la forme de poisson et un autre celui dʼun papillon. Fallait-il y voir un signe ?
Suivez mon regard
Car dans lʼéglise, cette messe enrichie des voix des Céciliennes allait prendre de la hauteur. Carole Babey a commencé par rappeler quelques éléments historiques sur la belle du jour, Notre-Dame de lʼAssomption. Et puis cʼest le représentant de lʼévêque, Romuald Babey, qui lui a emboîté le pas pour évoquer plus spécifiquement le rôle des Céciliennes dont la création remonte à 127 ans. Une douzaine de chants ont agrémenté les prises de parole du père Charles Olivier. Dans son discours, on a retrouvé plusieurs fois des éléments qui faisaient écho avec lʼactualité. « Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple », aurait lancé Jésus lors de son dernier repas avec ses disciples. Sous-entendu, je le serai quoi quʼil arrive et pour tout le monde. Peu importe les personnes pensant pouvoir décider du sort dʼun pays et dʼune communauté, sans légitimité pour pouvoir le faire. Suivez mon regard, aurait-on pu ajouter.
Pierre Gertsch, un « bâtisseur dʼamour » ?
Dans la réalité, les relations entre individus et entre pays sont très fragiles. « Si une personne grandit sans amour alors ce manque se transformera en colère, en frustration et en violence. Sans amour, notre vie nʼa pas de sens et tout échec dans une relation fera très mal », a-t-il déroulé. Pas besoin dʼaller chercher bien loin de nous pour donner du sens à ces quelques mots. En bout de ligne, on pourrait en déduire quʼil est important de prendre soin des lieux permettant la paix, comme peut lʼêtre une église. Transposé à une échelle plus locale, on retombe sur Notre-Dame de lʼAssomption, bâtie par lʼarchitecte Pierre Gertsch. De par sa fonction dʼunification, celle-ci valait bien un petit coup de rafraîchissement et quelques festivités pour passer le cap des 50 ans. La démonstration était faite !
Lʼautre eau bénite du Val-de-Travers
La parole de la fin est finalement revenue au Chœur des Céciliennes avec le chant « Jubilez, criez de joie ». ça tombait à pic ! Carole Babey enchaînait justement avec lʼannonce de lʼapéritif dînatoire durant lequel des tablettes de chocolat ainsi que des bouteilles dʼabsinthe, floquées du logo du 50e anniversaire, ont été dévoilées. Le nom de la « bleue » ? Lʼeau bénite ! ça ne sʼinvente pas. Peut-être parce que certains arrivent à entrer en communion en lʼingurgitant ?
Kevin Vaucher