U20
Ils sont d’attaque!
Les juniors de moins de 20 ans (U20-A) du CP Fleurier sont en forme en ce début d’année. Vendredi dernier, ils ont battu leur voisin d’Uni Neuchâtel sur le score de 6-5. C’est la troisième victoire à la suite pour cette équipe qui reste invaincue en 2023. Ce bon bilan contraste pourtant avec leur classement actuel (avant-dernier malgré un taux de victoire de près de 50%). Illogique ? Pas vraiment. Le niveau général du vestiaire est bon mais il y a un déséquilibre flagrant entre la défense (fragile) et l’attaque (éclatante). Autopsie!
Les étoiles du Courrier : * Ruffieux ** Pulzer *** Parlee
Avant d’aller plus loin, il faut commencer par dire que les catégories des moins de 20 ans (U20) sont toujours particulières à appréhender. Les contingents varient souvent constamment en cours de saison, en fonction des joueurs partis renforcer les équipes adultes. Pas facile d’assurer une continuité et de fixer un système de jeu dans le temps. Le CP Fleurier a néanmoins l’avantage de s’appuyer sur un même entraîneur pour sa première équipe et ses U20, en la personne de Nicolas Motreff.
Multiples dangers offensifs
Ceci étant dit, chaque contingent a aussi ses forces et ses faiblesses. Et dans ce domaine, celles des juniors fleurisans sautent rapidement aux yeux. Contre Université Neuchâtel, il a suffi de quelques minutes pour s’en rendre compte. En six tours d’horloge, la défense avait été prise de vitesse plusieurs fois. C’est d’ailleurs sur une accélération adverse mal négociée que les Vallonniers ont encaissé le premier but (7e). à l’inverse, le danger offensif peut venir d’une multitude de cannes « jaune et noir » : Moser, Pulzer, Ruffieux, Dubois, Dell’Orefice, Volery et j’en passe.
Un copié-collé parfait
Avec eux, on est au moins certain que les occasions de but ne manqueront pas dans une rencontre. La preuve avec Enzo Dell’Orefice qui a défié le gardien deux fois, en face-à-face, en l’espace de deux minutes. Il a perdu son premier duel mais il a remporté le second. 1 à 1, armes aux fourreaux ! Exactement le même schéma s’est reproduit dans la suite du tiers. La défense locale a été prise de vitesse et les visiteurs ont repris l’avantage. Puis, l’attaque a une nouvelle fois gommé cette erreur de l’arrière-garde en égalisant à 2-2. Un copié-collé parfait. Seul le buteur (Alan Pulzer) était différent.
Trois buts en six minutes
S’il fallait encore une démonstration de ce déséquilibre des forces, la période médiane a ôté tous les doutes inhérents à l’analyse. Les joueurs du Littoral ont inscrit deux nouveaux buts en huit minutes. Et… ? Et, vous l’avez compris, les attaquants fleurisans se sont chargés d’assurer la réplique. Cette réplique a été aussi puissante qu’efficace puisque le score est passé de 2-4 à 5-4 en moins de six minutes de jeu. Entre-temps, le portier Alex Perret a superbement fait chauffer sa mitaine en effectuant un énorme arrêt sur penalty. Les anciens auraient parlé « d’arrêt-photo ».
Sur la défensive ou d’attaque ?
Les Universitaires n’étaient pas résignés pour autant et ils ont remis les compteurs à égalité, après la seconde pause de la soirée (47e).
Cette fois, c’est à la suite d’un rebond, offert par Perret, que les visiteurs ont levé les bras. Finalement, c’est bel et bien l’attaque fleurisane qui a fini par avoir le dernier mot. Quelques instants après avoir touché le poteau, Pulzer a marqué le 6-5 décisif, à cinq minutes de la fin du match. Six buts marqués et cinq reçus, le bilan comptable mettait bien en évidence le déséquilibre perçu dans les rangs vallonniers. Conclusion : en étant un peu plus sur la défensive, cette équipe semble d’attaque pour prétendre à une meilleure place au classement.
Kevin Vaucher