Un 1er mars peut-il être surprenant ?

Dans le canton de Neuchâtel, rien ne ressemble plus à une journée du 1^er mars qu’une autre journée de 1^er mars, de prime abord. Il y a ceux qui font la « marche de la révolution » et ceux qui font les 100 pas le long des rivières pour s’offrir leurs premières prises pour l’ouverture de la pêche. Mais à y regarder de plus près, nous avons quand même eu de quoi être surpris.

Contrôle de matériel

Les marcheurs avaient rendez-vous un peu avant 8 heures à Môtiers et nous y retrouvions Christian Mermet notamment. Nous avons pris le temps de contrôler qu’il avait bien pris son fameux pack de « survie du Vallonnier » avec lui (voir notre article de la semaine passée pour trouver à quoi cela fait référence). « Tout est à sa place. Ne reste plus qu’à sortir la fiolle le moment venu », plaisantait-il à un jet de pierre de Frédéric Mairy. Quelques heures après avoir été officiellement intronisé au Conseil d’état neuchâtelois, il était fidèle au poste, sac sur le dos. « Je ne sais pas si on peut parler de fidélité, c’est la deuxième année d’affilée que je fais la marche. Mais je tenais à être présent au départ de Môtiers. »

La première journée de bureau de Frédéric Mairy

Il y a pire comme « première journée de bureau ». Frédéric Mairy a eu l’honneur de donner le coup d’envoi de la marche en allumant la mèche du canon de la Batterie 14. « Bonne route à tous », s’enflammait ensuite Roland Fatton. Dix-huit minutes plus tard, les premiers marcheurs sont arrivés à Couvet où Sébastien Hirschy les attendait avec son tracteur à vapeur. « Bubu » s’était paré d’un drapeau suisse et d’un drapeau neuchâtelois pour sa première sortie officielle. L’une des belles images du jour est venue d’un policier qui s’est arrêté quelques instants pour faire une photo de cette drôle de machine qui crache de la vapeur. « La plaque est là, les feux sont allumés, tout est parfait ! » Ouf ! Bubu a pu poursuivre sa route.

Joao Dias remporte le concours de pêche

Les pêcheurs aussi ont eu carte blanche pour ressortir leurs cannes à pêche. Nous sommes allés à leur rencontre dès le matin mais « c’est encore trop tôt. Des fois, on a le coup de bol de la première heure mais pas cette année », nous adressa l’un d’eux. L’arrivée tardive du soleil a fait se multiplier les touches. Un jeune homme avait ainsi sorti une première truite de 30 centimètres à la mi-journée du côté des gorges de l’Areuse. D’autres ont fait encore mieux au concours de la société des pêcheurs de la Haute-Areuse. Joao Dias et Paulo Sousa ont tous les deux pesé deux poissons, à l’avantage du premier nommé (en termes de poids).

Un pêcheur, ça râle énormément ?

Jean-Blaise Calame a complété le podium avec une prise de 32 centimètres et 297 grammes. Maël Vaucher (10 ans) est rentré bredouille et a perdu son titre. Claude Vaucher, Toni Calame et Cédric Bruot n’ont pas fait mieux. Ce qui a donné lieu à quelques grognements mais surtout à beaucoup de plaisir. Les pêcheurs aiment bien râler non ? « Peut-être un peu mais il y a souvent de quoi », rigolent-ils. Ne soyez pas surpris, ils sont un brin râleurs mais avec un très beau fond, c’est certain…

Kevin Vaucher