Un air latino souffle avantageusement sur les courbes de la FSG Couvet
Une semaine après celle des Verrières, la société de gym de Couvet et ses quelque 200 gymnastes sont montés sur scène à leur tour. Même si la salle de spectacles du village a connu une nouvelle organisation des tables, en raison des normes incendie, toutes avaient une nouvelle fois trouvé preneurs. « Nous devons être à 290 entrées payantes le vendredi soir et 240 le samedi », évoque une membre lors d’un rare moment de répit laissé à l’équipe de la cuisine.
Fluidité et originalité
Si les spectateurs ont largement eu de quoi assouvir leur faim et leur soif, c’est surtout ce qui se passait sur scène qui devait les remplir d’émotions. Et disons-le franchement, cette cuvée 2024 a été plutôt fluide et de belle facture. Par rapport à l’an dernier, l’attente entre les numéros a été passablement raccourcie. « Nous avons fixé la barre à 15 numéros maximum et nous les avons regroupés plus intelligemment », confie une responsable. Ceux nécessitant beaucoup de matériel sur scène sont ainsi venus en deuxième partie de soirée. Nous avons également apprécié l’effort entrepris dans la mise en scène du spectacle. Des costumes aux décors, en passant par les accessoires, tout convergeait vers le thème de la soirée. La promesse était de nous emmener « sur un air latino » et cette promesse a été respectée.
Dans les eaux covassonnes
En se focalisant sur l’essentiel, c’est-à-dire sur les numéros, la FSG Couvet a raconté de vraies histoires sur les planches. Ce qui a permis, en plus, d’épurer les « effets secondaires » pas toujours utiles. On pense aux jeux de lumière (vert, bleu, rouge,…) qui surchargent parfois inutilement ce genre de soirée et empêchent le public de bien « lire » ce qui est raconté visuellement sur scène. Et même si le décor a connu un petit couac au début de la prestation, on salue encore l’originalité de la proposition « post-entracte » qui a vu la salle se transformer en océan (via une bâche bleutée tendue devant la scène). Des acrobaties sous forme de plongeons et de brasses ont apporté de la fraîcheur à la soirée. Un dauphin aurait même été aperçu, un peu en perdition, dans les eaux covassonnes. Au final, le temps de trajet de ce voyage latin n’a pas excédé 2 h 35, ce qui est pas mal, entracte compris. Cela a permis aux adeptes de loto de participer avant 23 h aux traditionnels cinq tours dans une salle qui était montée en température au propre comme au figuré ! Plus de photos disponibles sur notre compte Facebook.
Kevin Vaucher