Un requérant fait partir en flammes le « pavillon des Verrières »
Hier matin, il était environ 11h lorsque de gros moyens d’intervention ont fait leur entrée, toutes sirènes hurlantes, dans le village des Verrières. Direction la montée des Cernets et plus précisément la cabane forestière et la place de pique-nique du « pavillon ». En cause, un incendie en train de ravager ce lieu estival hautement apprécié des habitants. « Il y a le pavillon au nord et la Malacombe au sud. Ce sont les deux endroits les plus courus du village durant les beaux jours », indique Daniel Galster, président du Conseil communal. Des beaux jours qui arrivent mais… la cabane n’est plus !
Un ressortissant égyptien de 23 ans
Il ne reste que des ruines de bois carbonisés aujourd’hui. Et pour cause : un ressortissant égyptien de 23 ans, logé au centre d’accueil des Cernets lui a mis le feu hier matin, indique la police neuchâteloise. Une patrouille de gendarmerie est intervenue sur place à la suite d’un signalement concernant un individu causant des dommages au mobilier routier, en arrachant des piquets à neige. Les gendarmes ont constaté un début d’incendie touchant « une cabane en bois » (le fameux pavillon). Un individu quittant les lieux a été interpellé. La patrouille a immédiatement alerté les pompiers.
« On a évité le pire »
Le requérant mis en cause a été conduit à Neuchâtel et placé en garde à vue. Entendu par les enquêteurs, il a reconnu être l’auteur de l’incendie. Au terme de la procédure, une ordonnance pénale lui a été délivrée par le Ministère public. Une plainte pénale a été déposée par la commune, propriétaire des lieux. L’incendie a nécessité l’intervention du DPS du Val-de-Travers, mobilisant 14 sapeurs-pompiers, quatre véhicules lourds et quatre véhicules légers, ajoute la police. « Avec la forte bise qui soufflait, on a eu de la chance que le feu ne se propage pas à la forêt. On a évité le pire », témoigne Daniel Galster.
« La goutte d’eau qui fait déborder le vase »
Sans vouloir polémiquer, l’homme fort des Verrières fait savoir le mécontentement des autorités : « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Là, nous ne sommes plus sur des incivilités et des vols mais sur un délit. C’est grave et c’est une perte énorme pour la vie du village. » Tous les habitants rencontrés depuis hier sont unanimes : ils en ont ras-le-bol et demandent que leurs voix soient entendues. « Soit l’incendie est volontaire et la personne savait ce qu’elle faisait soit elle était sous substance, ce qui n’excuse rien, bien au contraire. Dans les deux cas, elle doit répondre judiciairement de son acte », nous glissait un résident, choqué par ce qu’il considère être une agression envers la population.
Kevin Vaucher