Un vrai temps de foire d’automne !
Vendredi passé, il y avait beau avoir foire, la météo n’a pas accordé la moindre trêve aux Vallonnières et aux Vallonniers. La pluie a littéralement emporté avec elle les habituels chalands matinaux. « Ah c’était terrible », lâche Priscillia, la main fermement accrochée à sa tente bleue et blanche pour qu’elle ne s’envole pas sous le coup d’une bourrasque. « Et dire que j’avais eu un coup de soleil l’an dernier », soupire-t-elle devant son stand de cosmétiques. « Mais c’est pas fini, il faut rester positive. » Oui, le vent peut encore tourner…
« Quelle bande de pétochards »
L’après-midi, le vent s’est légèrement amoindri mais il n’a pas totalement tourné. « Certains sont venus chercher un repas et ils sont repartis manger chez eux car ils avaient froid. Quelle bande de pétochards », me rapporte une habituée d’un certain âge. Ceci aura au moins permis de remettre au goût du jour le mot de « pétochard ». C’est déjà un bel exploit en-soi. Du côté du stand de la bière artisanale du Val-de-Travers, certaines bouteilles ont été débouchées par le trio de commerçants en place mais les clients se sont fait rares aussi. « C’est vraiment exceptionnel de voir si peu de monde. » Patience, l’heure de l’apéro n’a pas encore sonné. Il faut bien essayer de les rassurer un peu quoi…
On se souvient toujours de sa première foire
C’est sûr que ce ne sont pas les jeunes, majoritairement présents en début d’après-midi, qui vont faire sauter les ventes d’alcool. La petite Aria préfère tenir un lézard géant en peluche entre les mains par exemple. En bas de la Grand Rue, Nadia Luthi a bien du mal à écouler la centaine de bracelets et de broderies qu’elle a créés avec une vieille machine à coudre qu’elle fait fonctionner à la force de son pied. « J’adore travailler de cette façon. J’ai vendu une belle bague en 3 ors pour pouvoir l’acheter. » Hélas pour elle, l’affluence de sa première foire covassonne est restée moindre tout comme le niveau de ses ventes. La faute à l’automne ou aux « pétochards » ?