Une alléchante foire se termine

Vous êtes Vaudoise et vous vendez des spécialités bretonnes, quel mélange ! C’est par ces quelques mots que je fais la connaissance de Livia. Une jeune femme qui venait à Couvet pour la première fois. Devant elle, une cinquantaine de pots de sucettes artisanales venues tout droit de Bretagne. Avec des goûts parfois audacieux comme malabar, bergamote et barbe à papa. « Y’a du choix, y’a de quoi sucer pour un petit moment », me dit-elle en guise de présentation. Et aussi quand il fait chaud ? « Mais vous savez, ça fonctionne par n’importe quel temps les sucettes. » Intéressante trouvaille que voilà !

De glace devant des peintures

À proximité du « stand breton », une belle énergie se dégage également de l’espace réservé à Marceline Cochand. Cette Neuchâteloise est venue de Cressier avec son pendule et ses tableaux. « Moi, mon truc, c’est de donner des cours d’autosoins. Je considère que beaucoup de gens ‘mangent’ trop de médicaments quand ce n’est pas nécessaire. À son niveau, le pendule permet de nettoyer les organes et de soulager certains traumatismes en agissant sur les énergies. Il est aussi possible d’agir sur les causes profondes des maladies au lieu de se contenter de les traiter superficiellement. Je sais que certains seront sceptiques mais la force des énergies ne tombe pas de nulle part. À l’époque, on l’utilisait déjà pour chercher de l’eau. » Très bien ! Mais quel rapport avec les tableaux que vous vendez ? « Ah, aucun ! Si ce n’est que la peinture me permet d’extérioriser mes énergies. En tout cas, c’est sympa d’être passé me voir parce que y’a plus de monde qui fait la queue pour s’acheter une glace que pour repartir avec un tableau. » Un plaisir partagé !

Michael, 30 ans de « main verte »

En revanche, nombreuses sont généralement les mains vertes à venir chercher leurs plantons et leurs plantes vivaces (qui repoussent chaque année) du côté des étals des Perce-Neige. Parmi les quatre vendeurs du jour, on trouvait Michael. Cela fait bientôt 30 ans qu’il a intégré l’atelier jardin du centre des Hauts-Geneveys. Toutes les plantes proposées à la vente ont été cultivées par 7 pensionnaires, avec handicap mental, des Perce-Neige (dont Michael). « J’apprécie le moment des foires et des marchés car je constate que les gens apprécient le travail que l’on fait à l’atelier. » C’est effectivement une belle façon de valoriser l’investissement qui se fait dans cet atelier de jardinage depuis 40 ans. Mais ça commence à chauffer et il est temps que je me réfugie sous une tente avant que mon esprit s’embrume. Ici, se trouvent des centaines d’œuvres en bois réalisées à la main par un habitant de Sainte-Croix.

La promesse du papillon

Comment se passe la journée ? « Boh, ben pas trop mal. Vous savez, je suis à la retraite depuis six ans donc je ne me fais pas de souci, je fais ça pour le plaisir. Je calculerai ma recette ce soir. Relax ! » Eh bien merci pour ce partage mais j’ai oublié votre nom monsieur. Ça va si je vous appelle Jacques ? « Parfait ! » Alors au plaisir ! Voilà, je crois que la chaleur monte gentiment à la tête. Le dernier arrêt du jour se fait au milieu des articles pour bébés de Christelle Tüller. Le « papillon du Vallon » m’avait promis de revenir avec une nouveauté 2023. A-t-elle tenu parole ? « Oui, oui ! J’ai créé un porte cartes avec des tissus pour enfants. Comme ça, ils ont un reposoir personnalisé quand ils jouent au Uno ou à un autre jeu avec des cartes. Ça vous va ? » C’est parfait Christelle. Et vous, ça va cette foire ? « Je ne m’attendais pas à faire autant de ventes, j’ai été un peu ‹ dévalisée ›. Le bilan est donc positif. » Il faut croire que le retour de la chaleur donne des idées et des envies aux Vallonnières et aux Vallonniers. Rendez-vous à l’automne pour une nouvelle prise de température ! 

Kevin Vaucher