Hockey sur glace
Une petite glace ?
Le soleil brillait de tout son éclat samedi et un petit tour « au frais » dans le Centre de sports de glace de Fleurier n’était pas désagréable. Mais ce n’est pas pour une question de confort que la patinoire a été prise d’assaut par une petite quarantaine de jeunes filles. Elles participaient au troisième et dernier stage d’été organisé par Laure Aeschimann, présidente de Neuchâtel Hockey Academy. Retour sur ce « coup de frais » !
Organiser des stages de hockey entre fin mai et le mois de juin, ce n’est pas commode. En effet, rares sont les infrastructures permettant d’avoir de la glace à cette période. C’est cette particularité qui permet à la patinoire de Fleurier d’être un lieu particulièrement prisé en période estivale.
C’est vrai que c’est la principale raison qui nous a fait choisir le Val-de-Travers pour la mise sur pied de nos camps depuis 2018. On accueille des joueuses de huit à treize ans provenant de toute la Romandie et même de Suisse-alémanique. Ce n’est donc pas une situation géographique optimale à la base. Mais une fois qu’on y est on s’y plaît bien finalement,
blague gentiment Laure Aeschimann dont les parents habitent à Môtiers.
Eva Bargo et Mathilde Brauen avec la NHA
La présidente de Neuchâtel Hockey Academy (NHA) s’y fait tellement bien qu’elle en a profité pour organiser un entraînement pour deux de ses équipes de Women’s League les matins de chaque stage. Les Vallonnières du CP Fleurier Eva Bargo et Mathilde Brauen ont d’ailleurs été invitées à venir patiner avec elles.
C’est sympa d’avoir des joueuses locales avec nous. En général, on en a toujours quelques-unes qui participent à nos camps d’un jour avec entrain. Et plus globalement, toutes les participantes sont contentes de pouvoir jouer entre filles puisqu’elles sont habituellement formées en club dans des équipes masculines.
À partir de douze ans, elles pourraient jouer dans des collectifs féminins mais il y en a beaucoup moins que des masculins en Suisse et le niveau y est moins élevé donc c’est moins attractif.
Lors de ce mini-camp à Fleurier, les filles ont un programme chargé. Elles sont d’abord accueillies avec un T-shirt souvenir avant de s’équiper pour 1 h 15 de glace. Puis elles sont invitées à rejoindre la salle de gym adjacente à la patinoire pour une nouvelle grosse heure de travail.
À chaque étape, il y a des formateurs pour les encadrer. Yan Gigon (entraîneur expérimenté de LNA féminine) est le moniteur principal et il est épaulé par Thierry Bourquin.
La joueuse Sydney Berta – qui évolue depuis trois saisons dans le championnat canadien – ainsi que Camille Walker – qui joue dans l’élite du hockey féminin helvétique – faisaient aussi partie du staff. Les trente-cinq jeunes hockeyeuses étaient ainsi très bien entourées.
Et si tous les clubs jouaient le jeu ?
Et cerise sur le gâteau ou boule de glace dans la chantilly, les trois stages organisés par la NHA étaient gratuits.
On ne propose pas de l’initiation mais vraiment du perfectionnement car toutes les joueuses font déjà partie de clubs. On ne souhaite donc pas ajouter des coûts supplémentaires aux parents,
étaie Laure Aeschimann. Et c’est bien apprécié dans le milieu ! Si tous les clubs avaient transmis les dates de ces trois camps à leurs membres, il y a d’ailleurs fort à parier que la demande aurait été encore plus grande.
En tout cas, pour l’instant, on arrive à gérer toutes les inscriptions en créant de petits groupes participant à différents jeux et ateliers. On verra si c’est toujours le cas l’année prochaine.
Rendez-vous est pris, « le Courrier » viendra faire les comptes !
Kevin Vaucher