Va, vient et vit au Vallon !
Samedi dernier, environ 500 nouveaux habitants et une vingtaine de personnes naturalisées ont été officiellement accueillis dans la commune de Val-de-Travers. Le Conseil communal au grand complet avait fait le déplacement pour cette « grillade party » organisée à la buvette du CLAN (terrain de foot) de Noiraigue. Le président Benoît Simon-Vermot s’est réjoui de pouvoir compter sur de nouvelles forces vives, confirmant au passage la bonne attractivité de la région.
Ils étaient quelque deux cents Vallonniers et néo-Vallonniers à avoir répondu présent à l’invitation du Conseil communal samedi à Noiraigue. Comme un symbole, si de gros nuages gris menaçaient de sévir vers midi, ils se sont ensuite peu à peu dissipés pour laisser place à un grand et large soleil. Doit-on y voir un bon présage pour la future vie au Vallon des plus de 500 nouveaux habitants (arrivés entre le 1er janvier 2020 et le 30 juin 2021) et les naturalisés entre le 1er avril 2018 et le 30 juin 2021 ? En tout cas, une délégation de conseillers généraux et plusieurs associations avaient fait le déplacement pour tenter de favoriser au mieux leur intégration. « Nous avons eu cette idée de réunir quelques acteurs politiques, culturels, sportifs et sociaux pour les présenter à nos nouveaux concitoyens. S’investir dans un club ou une association est un excellent moyen de se fondre dans la masse avec succès », relevait Benoît Simon-Vermot en préambule.
Le gril au lieu de la présentation PowerPoint !
Des représentants de l’écho de Solmon (sonneurs de toupins basés à Noiraigue), du CP Fleurier, de la Via Ferrata du Tichodrome, du Chœur de l’Amitié, de l’association de la mi-été des Bayards et de l’association Barak (lieu d’accueil pour les jeunes de 12 à 18 ans) étaient donc présents autour du gril.
Il y aura un tournus et d’autres collectifs seront présentés lors des prochaines éditions naturellement. Un autre tournus sera mis en place pour définir le lieu de ce rassemblement annuel convivial.
Cette année, le challenge était double puisque le concept de cette journée a évolué.
On s’est rendu compte que c’était trop formel par le passé, ce qui pouvait constituer un frein pour certains. Du coup, on ne la prépare plus en début d’année mais au mois de septembre et ce n’est plus en intérieur mais en extérieur. En résumé, on a abandonné la présentation PowerPoint de la région pour faire quelque chose de plus relax.
Tactique apparemment payante compte tenu de la bonne participation à l’événement. C’est une excellente chose pour le Val-de-Travers dont la particularité est d’accueillir une population globalement âgée. Corollaire : il y a quasiment deux fois plus de décès que de naissances annuellement.
C’est un fait que l’on connaît et qui est partiellement compensé par le solde des départs et des arrivées. Typiquement, nous avons attiré plus de monde qu’il en est parti pour l’année 2019. Et on essaie d’investir constamment pour rester attractif et compétitif. Prochainement, le Conseil général se prononcera sur la création d’un nouveau collège et il y a d’autres projets en cours.
Dans les faits, cela permet au Val-de-Travers d’attirer plus d’habitants que la plupart des autres communes neuchâteloises. Ou en tout cas de moins en perdre selon les années.
La famille Rivet, intégration exemplaire en cours…
En parlant de collège, l’école est un très bon moyen d’intégration pour les plus jeunes. C’est ce qui a poussé Maryory Rivet à s’installer du côté de Couvet il y a bientôt une année.
Je suis une nouvelle habitante mais pas une totale étrangère de la région puisque j’ai grandi ici jusqu’à mes 19 ans. Je suis partie à Neuchâtel avant de revenir un moment au Vallon cinq ans plus tard et de repartir pour Les Brenets. Je voulais voir d’autres choses mais finalement on est bien au Val-de-Travers et j’y ai toujours gardé de la famille. C’était donc logique de revenir au point de départ. J’ai aussi fait ce choix pour ma fille de quatre ans, Kelia, car j’ai beaucoup aimé mes années scolaires ici et j’aimerais qu’elle puisse y prendre le même plaisir.
En plus de sa fille, elle a emmené dans ses bagages son mari Bastien. Si cet amateur de pêche regrette un peu ses spots autour du Doubs, il trouvera de quoi satisfaire pleinement sa passion grâce à l’Areuse.
Honnêtement, c’est un détail. Il faut bien trouver de quoi taquiner ma femme car tout le reste est vraiment parfait. Les infrastructures sont complètes par rapport à un village comme Les Brenets et la proximité avec Neuchâtel est idéale.
L’homme de 31 ans sait de quoi il parle, lui qui a réalisé son rêve de gosse en devenant chauffeur poids-lourd. Pour compléter ce beau tableau, il a récemment décroché son CFC dans ce domaine avec la meilleure moyenne générale du canton et le Prix du meilleur travail personnel d’approfondissement (TPA). Un beau cadeau offert à sa nouvelle commune. Pour s’intégrer au mieux et servir la collectivité, il est aussi devenu pompier volontaire et a été incorporé à l’effectif vallonnier. Alors que plusieurs giratoires du Vallon sont en train d’être agrémentés d’œuvres d’art autour du sujet « Toutes portes ouvertes », on peut dire que cette nouvelle famille vallonnière a parfaitement reçu le message !
Kevin Vaucher