Commune de Val-de-Travers
Un certain positif dans le négatif
Ce jeudi 17 juin, le Conseil communal de Val-de-Travers présente ses comptes de l’exercice 2020. Malgré la crise sanitaire qui sévit depuis mars 2020, le bilan comptable révèle un déficit moins important que prévu. Un résultat encourageant qui conforte l’exécutif dans sa politique des finances.
Le budget de l’exercice 2020 prévoyait un déficit « inquiétant » de 3,6 millions de francs et la crise liée à la pandémie pouvait laisser augurer d’un alourdissement de celui-ci. Au final, le résultat est meilleur que budgété. Même s’il demeure déficitaire, le déficit a été réduit de près de 2 millions et s’élève à 1,7 million de francs pour 70 millions de charges. Cet écart par rapport au budget découle notamment de « bonnes surprises fiscales » qui portent les recettes communales en la matière à 28,2 millions.
Cette augmentation provient principalement des personnes morales et également d’un rattrapage sur les personnes physiques,
détaille Frédéric Mairy, conseiller communal en charge des finances. Des « rattrapages » qui sont difficiles à prévoir d’une année à l’autre.
Également, une diminution substantielle de la facture sociale explique cette amélioration.
La confédération a renforcé les aides en amont,
explique Frédéric Mairy. Pour autant, le Conseil communal ne se veut pas euphorique, car les dépenses sociales pourraient augmenter lorsque le système d’aide relatif à la crise se terminera. Bien qu’il soit ténu de le chiffrer, le Conseil communal estime l’impact de la pandémie à 500’000 francs. Les comptes communaux ont été impactés de plusieurs et différentes manières. Certaines dépenses n’ont pas dû être engagées, telles certaines subventions, alors que d’autres imprévues l’ont été et des secteurs, comme espaceVal et les structures d’accueil extrafamilial ont été privés de recettes.
Toujours sur un fil
Dans son communiqué, le Conseil communal qualifie le résultat de l’exercice 2020 « d’acceptable au vu de la situation actuelle ». Frédéric Mairy estime que le Conseil communal est conforté dans sa démarche et sa volonté d’amélioration et d’optimisation des finances communales.
Il n’y a pas une seule piste miracle pour assainir la situation,
précise-t-il, en soulignant le travail continu en commun avec la commission de gestion et des finances. Néanmoins, le responsable des finances communales reconnaît que la situation demeure problématique et que la commune évolue « sur un fil », mais rappelle que les bases restent saines. La fortune communale s’élève « confortablement » à 52 millions de francs, à laquelle s’ajoute une réserve politique conjoncturelle de 13 millions.
De solides assises qui doivent permettre à l’exécutif communal de maintenir « une politique active d’investissement » malgré plusieurs exercices déficitaires qui pèsent sur le niveau de l’endettement. Un endettement qui est toutefois supportable en raison des taux d’intérêts actuels. Le maintien d’une capacité d’investissement est primordial pour favoriser l’attractivité de la commune, combler un certain déficit démographique et maintenir la qualité de vie et des prestations. Ainsi, la ligne de conduite du Conseil communal est la recherche constante du juste équilibre entre investissement pour une plus grande attractivité et économies nécessaires. Le Conseil général siégera le 25 juin prochain pour examiner et approuver les comptes du dernier exercice.
Gabriel Risold