VBC Valtra
Comme à la maison
La libéro française Lauriane Quiot vit actuellement sa première saison hors de ses frontières sous le maillot du VBC Val-de-Travers. Une expérience rendue encore plus particulière par la situation sanitaire et par le fait qu’elle partage le même toit que le couple présidentiel Joëlle et Hervé Roy à Couvet. Et la jeune femme de 23 ans se sent presque comme à la maison au Vallon.
Dernière arrivée dans l’équipe féminine élite du VBC Valtra en début de saison, la joueuse Lauriane Quiot s’est installée sous le même toit que Joëlle et Hervé Roy, respectivement présidente et vice-président du club de volley local.
C’est une première pour moi mais j’ai compris qu’il s’agissait d’une bonne option financière pour que Valtra puisse m’engager. Pour être honnête, j’avais quelques craintes de vivre dans une chambre de leur appartement au départ,
concède la native de Montpellier. La libéro au petit gabarit (168 cm, 55 kilos) a peu à peu trouvé sa place auprès du couple et de leurs trois enfants.
J’avais un ressenti bizarre les premiers jours puis chacun s’est rapidement adapté et le malaise a disparu,
explique celle qui a commencé ce sport à l’âge de 10 ans
Des liens privilégiés mais aucun passe-droit
Elle relance immédiatement sur un sujet qui lui tient à cœur :
Cette situation ne m’octroie aucun avantage par rapport à mes coéquipières et je ne connais jamais une information liée au club avant elles. C’est normal que des liens « autres que professionnels » se créent naturellement mais je garde ma position de joueuse et eux celle de dirigeants lorsque nous parlons ensemble du championnat.
Et quand ses proches souhaitent lui rendre visite et viennent la voir jouer, ils louent un appartement le temps de leur séjour.
Ce n’est pas plus compliqué que ça.
En revanche, j’imaginais volontiers rentrer plus souvent chez moi en France mais les mesures liées à la Covid-19 ont compliqué les déplacements.
Pas que les déplacements, la saison de LNA féminine a aussi été pas mal chamboulée par le virus.
C’est un peu triste de jouer dans des salles vides à cause du huis clos,
confirme Lauriane Quiot qui a temporairement mis le volley entre parenthèses l’année passée pour terminer ses études. Avec à la clé une licence en Faculté des sciences et techniques des activités physiques et sportives. Lors de ce championnat aussi, elle a été tenue éloignée des terrains mais ce n’était pas par choix.
Reconvertie en libéro pour le haut niveau
En effet, l’équipe a vécu une quarantaine début novembre.
On s’est maintenu en forme individuellement chez nous. Cela ne remplaçait de loin pas les deux entraînements par jour que nous faisons habituellement et le retour au jeu a donc été dur.
Progressivement, de beaux progrès ont été réalisés depuis la quarantaine même si les Vallonnières restent ancrées à la dernière place du classement.
Les play-off ne sont plus vraiment envisageables,
admet la triple championne de France en catégorie M20.
Jouer le bas de tableau est un peu nouveau pour celle qui a remporté le titre de LNA féminine avec Béziers en 2018 et qui a été élue meilleure libéro en troisième division un peu plus tôt.
Et dire que je me suis reconvertie à ce poste car on m’a fait comprendre que c’était nécessaire si je souhaitais atteindre le haut niveau.
Niveau qu’elle a atteint après un parcours éclatant qui a commencé à Gignac (Hérault). Elle a ensuite été repérée par le Pôle Espoir de Bordeaux notamment avant d’intégrer le centre de formation des Béziers Angels avec qui elle a goûté à l’élite française. Autant de « maisons » qui ont façonné la joueuse d’aujourd’hui.
Kevin Vaucher